Vincent Kelhetter congédié par sa Fédération
(LVA) Vincent Kelhetter est un producteur de bovins de la région du Centre-du-Québec qui est bien connu pour ses interventions dans les assemblées syndicales. Récemment, il est allé au micro pour demander à Marcel Groleau de démissionner en raison de son implication dans le dossier de l'abattoir Colbex. Il se fait maintenant exclure de l’administration de son plan conjoint.
M. Kelhetter est aussi membre d'une organisation nommée l'Association de défense des producteurs de bovins du Québec (ADPB), qui fut justement créée dans la foulée des déboires de l'abattoir Colbex. Bien qu'il soit maintenant fermé, les producteurs seraient toujours tenus de payer pour l'abattoir. Cependant, les membres de l'ADPB, dont M. Kelhetter, contestent la validité des sommes que leur réclame la Fédération dans ce dossier.
Kelhetter nomination et destitution !
Au cours de l'hiver, M. Kelhetter a été élu substitut au comité de mise en marché des bovins de réforme lors d'une élection tenue par le syndicat. «On m'a élu à l'unanimité par acclamation en sachant très bien que je conteste la fameuse contribution», précise-t-il. Cependant, le 19 mars 2014, une lettre de la Fédération assortie d'une date butoir lui était adressée pour l'enjoindre de cesser toute opposition s'il voulait conserver son poste. La seule option qu'on lui aurait présentée pour contester son congédiement à venir est d'amener sa cause devant la Régie des marchés agricoles.
«Les règles syndicales, le financement obligatoire et les pouvoirs du plan conjoint permettent aux administrateurs du syndicat de chasser les indésirables, a expliqué M. Kelhetter. Le plan conjoint sert maintenant à faire de la politique!»
De l'argent pour se faire poursuivre et rien pour se défendre.
Ayant été formellement congédié par la Fédération le 30 avril dernier, M. Kelhetter voudrait amener sa cause devant la Régie. Par contre, il juge cette procédure coûteuse puisqu'il a besoin d'un avocat. Considérant qu'il fut élu pour participer à l'administration du plan conjoint, il a demandé qu'on lui fournisse des ressources financières adéquates pour tenir un débat sur son exclusion devant la Régie. Il semble que la Fédération ait refusé.
«L'organisation syndicale qui est censée me représenter utilise les ressources du plan conjoint auquel je contribue financièrement pour m'exclure de l'administration de ce plan conjoint», explique-t-il. «C'est inéquitable et abusif! Pourtant, je sais que j'ai raison mais le syndicat me prive des moyens nécessaires pour le démontrer à la Régie. Le seul moyen qu’il nous reste pour se faire entendre est de demander au nouveau ministre de l'Agriculture de mettre fin à la dictature syndicale au plus vite!»