Les représentants du regroupement de producteurs de bovins sous forme coopérative (CBAQ), Paul Doyon et James Allen, ont déclaré hier à Saint-Cyrille-de-Wendover, déposer une offre d’achat afin de permettre à nouveau l’abattage de bovins au Québec et d’en assurer leur traçabilité.
On représente tout le Québec !
“ On dépose une offre et on représente tout le Québec avec nos 535 membres au sein de la coopérative“ a dit d’emblée James Allen, président du CBAQ. La conférence de presse devant l’abattoir fermé de Saint-Cyrille de Wendover avait pour but de marquer les esprits sur l’absence d’abattage de bovins et vaches de réformes au Québec depuis la faillite de l’abattoir Colbex. Cette offre d’achat, annoncée par le CBAQ, répond à l’appel d’offre lancé par le syndic Richter Groupe Conseil inc. pour Investissement Québec depuis l’élection du nouveau gouvernement libéral. La réponse à l’appel d’offre sera connue le 27 juin.
Paul Doyon a fièrement lancé : “Nous sommes effectivement 535 pour le moment et sûrement plus dans l’avenir. L’abattoir le plus proche est à Guelph en Ontario. Ici on va créer des emplois, environ une soixantaine pour commencer. On va développer l’agriculture et la production de bœuf à l’est du pays.“ Il a précisé que c’était dans la lignée des intentions du gouvernement actuel selon ce qu’il a entendu pendant la dernière campagne électorale.
Prendre soin des animaux avant l’abattage
Paul Doyon a ajouté : “ Il faut savoir que plus de 80 % des bovins sont exportés pour l’abattage. Avec cet abattoir on évite des heures de route aux vaches de réformes. Il faut comprendre que ces animaux sont en fin de vie et qu’ils ont droit à un bon traitement. Ça rentre dans l’esprit du bien-être animal tel que souhaité ces temps-ci !“
M. Cusson, maire de Drummondville et préfet de la MRC a quant à lui précisé : “`Je suis là pour interpeller le gouvernement et lui dire le démantèlement ce n’est pas une option.“
Paradis pas encore rencontré
Paul Doyon et James Allen ont confié à La Vie Agricole ne pas avoir eu de rencontre avec le ministre de l’Agriculture, Pierre Paradis mais se sont dits confiants de son écoute : “ On estime que les politiciens depuis le temps qu’on parle de cette problématique d’abattoir et de transport d’animaux sont très bien sensibilisés.“
Après la conférence Paul Doyon a confirmé à La Vie Agricole : “ Pour le consommateur, tant qu’il n’y aura pas d’abattoir au Québec, on ne pourra pas garantir la traçabilité et donc la provenance du bœuf. Le bœuf Québécois, quand il revient des États-Unis, est devenu un bœuf mélangé sans aucune garantie d’être encore Québécois !“