“Il ne s’agit pas d’accaparement mais de revalorisation“, Serge Fortin de Pangea

Dans le contexte actuel de la grogne de l’UPA contre les “compagnies d’investissements“ dans les terres agricoles, après Clément C.Gagnon la semaine passée de Partenaires Agricoles, c’est Serge Fortin de Pangea qui a échangé avec La Vie Agricole pour expliquer que le terme “d’accaparement des terres“ est actuellement galvaudé : “ Nous, ce que l’on fait c’est de la revalorisation des terres“, nous a-t-il confié.

Interrogé sur la cabale que lui fait l’UPA, il nous a dit : “Je ne répondrai pas pour l’UPA mais le projet SADAQ a été rejeté par tous les gouvernements et là, on a à faire à des gens qui ont de la difficulté à comprendre notre nouveau concept. Une nouvelle approche comme la nôtre, ça crée de l’insécurité“

Les partenaires de Pangea restent propriétaires à 100 % de leurs terres

Serge Fortin nous précise qu’il a, avec son ami depuis plus de 20 ans, Charles Sirois,  créé non pas une société d’investissements mais une société d’activité agricole.  “ Il faut savoir que les agriculteurs qui signent avec nous restent propriétaires à 100 % de leurs terres et nous à 100 % des nôtres. C’est dans la société opérationnelle des terres que nous avons 49 % et eux 51 %.“

Pangea pas là pour revendre mais pour exploiter les terres !

Il rappelle que Pangea a été créé à même son argent personnel et celui de Charles Sirois. Que les deux s’estiment dans la chaine de valeur des terres et qu’ils ont, entre eux, une entente de 50 ans qui garantit que Pangea restera dans l’activité agricole, une façon de rassurer sur l’intérêt premier de ces deux actionnaires : “ Nous ne sommes pas là pour acheter et revendre des terres mais pour les exploiter en partenariat avec des entrepreneurs régionaux.“ Il rassure sur la décentralisation des achats. “ L’ agriculteur  est libre de ses achats. Il n’y a pas de cahier des charges. C’est l’agriculteur qui prend la décision. C’est sûr qu’on aura des négociations avec des groupes centraux mais les achats se feront en région car notre modèle est construit pour permettre des retombées régionales“

Pangea se voit comme solution à la relève.

“On n’est pas contre la relève, on donne à l’entrepreneur l’envergure pour bien vivre de l’agriculture.“ de dire Serge Fortin.

Cela n’empêchera pas dans le futur des fonds d’investissements de participer au financement de leurs projets mais Pangea resterait une société d’activité agricole quoiqu’il en soit. Concernant les ambitions de Pangea : “Oui, la compagnie vise des partenariats dans différentes régions du Québec, principalement dans les grandes cultures et Pangea a aussi un projet d’expansion dans un projet de transformation primaire pour faire de la farine entre autre“, de conclure M.Fortin

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