Après avoir rappelé l’importance de l’agriculture dans notre société Marcel Groleau a devant ses fidèles, fait une virulente critique du gouvernement en place depuis quelques mois. “Nous sommes le début du processus de l’industrie agroalimentaire qui nourrit la population“, a précisé le président de l’UPA et il a souligné que les libéraux depuis leur élection ne faisaient que créer de l’incertitude.
“Ils ont créé des inquiétudes avec l’abolition des CLD et des CRE. Ce sont pourtant des outils importants de développement en région“, a-t-il dit. Il a ensuite qualifié la fin immédiate de la subvention à Solidarité Rurale du Québec de désolant et même de déshonorant. Il a aussi rappelé que le dossier de l’accaparement des terres se devait d’être contrôlé non pas forcément par une SADAQ mais par une limitation de l’achat de terres à hauteur de 100 hectares par an et par personne ou société pour les trois prochaines années. M.Groleau est aussi revenu sur la Commission Robillard qui selon ses dires : “frise l’inconscience!“.
“11 500 entreprises agricoles créent 3,8 milliards de dollars dans l’économie et on voudrait comparer cela au reste de l’industrie. Pour moi le boss des économistes de la Commission Robillard s’appelle Christophe Colomb. Quand il est parti, il ne savait pas où il allait, en arrivant, il ne savait pas où il était et au final le gouvernement a payé !“, a-t-il clamé. M.Groleau a toutefois tenu à souligner l’appui du ministre Paradis au monde agricole après le rapport Robillard quand celui-ci a déclaré: “Si on arrêtait de manger ça coûterait moins cher!“
Pour Groleau, Paradis contrôle tout !
En conclusion de son discours, Marcel Groleau a lancé un cri du cœur : “Je suis écœuré qu’on fasse le procès du monde agricole“. Et il a fait éclater de rire la salle quand il a dit sournoisement pour rappeler que le ministre Paradis contrôlait tout aujourd’hui au MAPAQ: “À l’époque l’Union a été développé avec le clergé, aujourd’hui il faut s’adresser un étage plus haut au Paradis“.
En conférence de presse après son discours de congrès, questionné par La Vie Agricole sur sa réaction à l’étude sur la modernisation de la gestion de l’offre présentée par l’Union Paysanne ces jours-ci, il a répondu : “Tous ceux qui sortent depuis hier disent tous que la gestion de l’offre est un excellent système, c’est déjà cela“. Pour ce qui est d’accorder du hors-quota à hauteur de 2000 poulets par ferme, M.Groleau a déclaré qu’il était trop tôt pour y répondre et qu’il devait consulter ses productions.