Les députés caquistes de Drummond-Bois-Francs et de Johnson, Sébastien Schneeberger et André Lamontagne, critiquent avec virulence le gouvernement libéral qui selon eux nuit à la production bovine du Québec en ayant laissé se démanteler l'abattoir Levinoff-Colbex de Saint-Cyrille-de-Wendover. Reconnu de classe mondiale, l’abattoir aurait été vendu pour 800 000 $ à un démanteleur. Levinoff-Colbex était la principale usine d’abattage et de transformation de bovins de réforme de l’Est du Canada
En attendant les bœufs québécois font toujours entre 1500 et 8000 km lorsqu’ils quittent la province vers l’Ontario ou les États-Unis pour se faire abattre et revenir dans notre assiette. Il est impossible de savoir si le bœuf de retour au pays est encore québécois. Cette situation en plus de poser une problématique quant à la traçabilité en pause une tout aussi importante et chère au ministre Paradis, les conditions des animaux d’élevage. Les deux députés ont rappelé fin décembre : «Cet automne, le gouvernement libéral a vendu l’entreprise à un "démanteleur" pour la somme de 800 000 $, alors que le Québec avait investi plus de 20 millions de dollars dans la saga de l’abattoir». La coopérative de producteurs de bovins qui regroupe 535 membres n’avait toujours pas rencontré le gouvernement à la fin de l’année 2014. Le dossier est donc passé des mains du ministre Gendron au ministre Paradis comme une patate chaude que personne n’ose avaler de peur de se brûler. Selon les deux députés caquistes, Levinoff-Colbex est un dossier créateur d’emploi, mais c’est aussi un dossier bénéfique pour la santé animale et la souveraineté alimentaire.