La députée de Mirabel et porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière d’agriculture, Sylvie D’Amours, a confié début janvier, ne pas voir d’un bon œil que les MRC se voient octroyer le plein contrôle du morcellement du territoire agricole, en lien avec les propositions du gouvernement libéral de réduire la portée de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ).
Selon la députée caquiste, il ne serait pas bénéfique que les MRC soient les seules à décider du dézonage agricole. Elle craint que celles-ci en profitent pour dézoner en favorisant le développement résidentiel et pour construire des équipements qui auraient dû être planifiés à l’avance, dans les plans d’aménagement des municipalités, surtout dans le contexte du dernier pacte fiscal qui a réduit les budgets des municipalités. « Il est impératif qu’une vision globale, à long terme, soit envisagée pour le dézonage des terres agricoles afin d’assurer la pérennité de ces territoires et de protéger ces ressources non-renouvelables. Les parlementaires se pencheront d’ailleurs sur le dossier en se mettant à la tâche de dresser un portrait global de la situation actuelle »,dit-elle.
Pour Sylvie D’Amours il est essentiel de mieux protéger les terres agricoles de qualité. « L’objectif, c’est d’assurer un approvisionnement alimentaire à moyen et long terme tout en protégeant nos valeurs de proximité et environnementales. Les terres agricoles sont des ressources non-renouvelables : une fois que nous les avons construites, voire polluées, il n’y a pas de retour possible. Il faut protéger le garde-manger de tous les Québécois »Selon la porte-parole de la CAQ, le gouvernement devrait plutôt commencer par s’attarder aux longs délais de traitement des dossiers de la CPTAQ et envisager une voie rapide pour les projets ayant l’unanimité de leur milieu et ceux favorisant l’implantation d’industries agroalimentaires et agrotouristiques. « Nous avons besoin d’une plus grande souplesse dans le morcellement des terres agricoles, mais nous devons demeurer rigoureux et créatifs dans le dézonage. L’idéal, ce serait d’assurer un équilibre dans le développement économique et de créer une synergie entre les industries de transformation, de distribution et de production agricole », a-t-elle proposé