André Villeneuve, critique en matière agricole au Parti Québécois a réagi cet après-midi à l’enjeu mentionné dans nos pages, par Yvon Picotte, ancien ministre libéral de l’agriculture, sur l’éventuel transfert de la responsabilité de la CPTAQ aux MRC.
« La Loi sur la protection du territoire et des activités agricoles, héritage du premier gouvernement du Parti québécois, est essentielle à la pérennité de l’agriculture québécoise. L’ancien ministre libéral Yvon Picotte a raison de dire qu’il est dangereux de sortir le zonage agricole et la protection des terres cultivables d’un organisme neutre comme la CPTAQ. Les municipalités ont une pression constante d’augmenter leur assiette fiscale. Le remplacement de la zone agricole par du développement résidentiel ou industriel peut leur permettre d’augmenter leurs revenus, mais cette voie n’est souvent pas compatible avec le développement de l’agriculture québécoise. C’est pourquoi un organisme neutre, tel que la CPTAQ, permet de juger chacune des demandes de dézonage selon leur propre mérite, sans mettre en compétition les différentes municipalités et MRC pour attirer les promoteurs et dézoner les terres que ceux-ci convoitent. Si certains sont insatisfaits du travail de la CPTAQ, nous sommes tout à faits ouverts à travailler en collaboration avec le gouvernement pour accélérer le traitement des demandes et améliorer le processus de révision. J’invite le ministre Paradis à écouter son ancien collègue Yvon Picotte et à se prononcer contre le retrait de la responsabilité de la protection du territoire agricole à la CPTAQ. » de dire André Villeneuve
Sur la nomination Pronovost !
Le député de Berthier et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’agriculture, André Villeneuve, se désole que le ministre Pierre Paradis n’aille pas lui?même à la rencontre de la relève agricole du Québec : « Pourquoi le ministre Pierre Paradis ne rencontre-t-il pas les gens lui-même? », de dire M.Villeneuve. Le ministre a en effet confié ce mandat à l’ancien président de la Commission sur l’avenir de l’agriculture et de l’agroalimentaire québécois, Jean Pronovost. Or, en refusant de s’occuper de cet enjeu personnellement, il se déleste de ses responsabilités.
« Le ministre refuse de faire le travail. Ayant moi-même rencontré beaucoup de représentants du milieu agricole au cours de la dernière année, j’ai pu constater que Pierre Paradis évite soigneusement de faire de même. Le mandat confié à Jean Pronovost n’est pas une consultation élargie ou une commission d’enquête; on lui demande seulement d’aller écouter ce que la relève a à dire. Qu’est-ce qui empêche le ministre de rencontrer lui?même ces gens? », s’est demandé André Villeneuve.
André Villeneuve rappelle que le projet de loi sur le contrôle des effectifs, adopté en décembre dernier, devait mettre un frein aux contrats de services. Malheureusement, les cas se multiplient : « Pensons seulement aux contrats accordés à André Dicaire au ministère du Conseil exécutif, ou à François Garneau, qui doit trouver où effectuer des coupes au ministère de la Culture et des Communications. S’ajoute à cela l’annonce d’aujourd’hui : Pierre Paradis fera appel à Jean Pronovost pour faire son travail de ministre à sa place. « Alors que le ministre restera dans son bureau, combien coûtera aux Québécois le mandat qu’il confie à Jean Pronovost? », a conclu André Villeneuve.