Les Céréaliers du Québec se sont adressés à la présidente de la régie Mme Françoise Gauthier. C'est le 21 janvier dernier qu'ont été entendues les personnes intéressées à faire des commentaires dans le cadre de l'évaluation périodique des interventions relatives au Plan conjoint des producteurs de cultures commerciales du Québec. La séance a eu lieu dans les locaux de la Régie des marchés agricoles à Montréal et M. Clément Leblanc, vice-président de Les Céréaliers du Québec était présent.
LVA: C'était la deuxième fois que Les Céréaliers du Québec participait à cet exercice. La dernière fois c'était en 2009. Est-ce que ça s'est passé différemment?
CL: En 2009, la séance était présidée par M. Gilles McDuff, qui a travaillé pour une fédération de l'UPA. Cette fois la séance avait lieu devant Mme Françoise Gauthier présidente de la Régie.
LVA: Ça fait une grande différence de vous adresser à Françoise Gauthier directement?
CL: Je peux vous dire qu’on n’avait pas de grandes attentes avant la tenue de la séance car on était pas mal déçu de l'évaluation périodique de 2009. Maintenant par contre, nos attentes sont grandes. Nous avons senti une réelle écoute de la part des régisseurs et de la présidente de la Régie.
LVA: Qu'est-ce que vous aviez à dire à la Régie lors de cette séance?
CL: Nous avons formulé plusieurs commentaires et recommandations qui concernent la gouvernance, la transparence dans la gestion du plan conjoint et l'évaluation des services obligatoires de mise en marché collective qui nous sont imposés.
LVA: Vous n'étiez pas seuls à participer à cette séance, il y avait d'autres organisations impliquées dans le plan conjoint et il y avait également un représentant du ministère de l'agriculture n'est-ce pas?
CL: Oui car c'est le MAPAQ qui fait le portrait du secteur des céréales et présente une monographie qui sert de base à l'évaluation périodique. Ils ont fait un bon travail sauf qu'ils ont complètement passé sous silence ce qui s'est passé avec l'agence de vente du blé. C'est comme si ça n'avait jamais eu lieu!
LVA: Puisque vous avez mis fin à l'agence de vente du blé, pourquoi en parler?
CL: Il faut pouvoir tirer des leçons des échecs passés. Actuellement on nous impose le SRDI. Nous avons appris lors de la séance que seulement 12,5% des producteurs transmettent leurs données en conformité au règlement. Le SRDI est un échec et il faudrait bien pouvoir l'étudier mais aucun mécanisme n'est en place pour vérifier l'impact et la rentabilité de cet outil. Cette façon de faire peut mener la fédération à nous imposer plusieurs autre outils sans que nous les voulions vraiment.