Nous avons profité de la présence du président de la Fédération de la Relève agricole à l’assemblée nationale pour échanger en privé avec lui.
Pascal Hudon lors de l’entrevue qu’il a donné à La Vie agricole est revenu sur le modèle français de la SAFER : “ Nous, on pense qu’on ne risque pas avec un tel modèle d’accélérer le système de location des terres comme en France où ce sont de grandes familles terriennes qui détiennent les terres. Les Français ont les biens familiaux à cœur, c’est culturel. On n’a pas cette mentalité nous au Québec. En France, dans une famille qui hérite, les enfants se séparent les terres. Nous, on est moins penché sur le patrimoine. “
La FRAQ ouverte au CEA et à l’Union paysanne
Nous l’avons aussi questionné sur l’ouverture de la FRAQ à des jeunes qui ne seraient pas forcément d’accord avec la vision de l’UPA et sur le pluralisme : “ Nous, on est des jeunes de 16 à 39 ans affiliés à L’UPA mais oui des jeunes qui seraient au CEA ou à L’Union paysanne pourraient être membres de la FRAQ. Et si un jour, il y a trois syndicats, les jeunes décideront dans lequel ils veulent être mais actuellement rien n’empêche un jeune du CEA ou de l’Union paysanne d’être à la FRAQ. Et sur le pluralisme, si c’est ce que le ministre Paradis veut, qu’il le dise mais qu’il vienne nous voir et nous parler dans les yeux.“
“Je ne ferme pas la porte“
Finalement, nous voulions voir son avis sur la toute récente chronique de Yan Turmine et la solution proposée pour renouveler le système de la gestion de l’offre en réservant les quotas gratuits aux jeunes de la relève plutôt qu’aux producteurs actuels, nous avons convenu de nous reparler lorsque la FRAQ aura pris connaissance du contenu de la chronique.“ Je n’ai pas encore lu la chronique de M.Turmine. Oui on parle de quotas à notre conseil d’administration mais pour évoquer ce dont vous parlez, il faut analyser. Je vais lire la proposition et vous revenir. Je ne ferme pas la porte si c’est bon pour les jeunes.“