Impacts du libre-échange

Les pays semblent tous vouloir utiliser le meilleur du libre-échange mais tous craignent des impacts négatifs pour leur agriculture et l’amenuisement de leur rôle politique nationale.

 

Paris et Berlin s’inquiètent

Les obstacles se multiplient sur la voie de la ratification de l’accord de libre-échange Canada-Europe Depuis fin janvier, l’opposition vient de la France et de l’Allemagne qui s’inquiètent toutes deux et craignent de perdre leur souveraineté. Principal souci : Le mécanisme de règlement des différends commerciaux permettrait aux entreprises de poursuivre les États devant des tribunaux d’arbitrage. En prévision d’un accord en marche aussi avec les États-Unis. L’Europe se dit que ce qui sera acquis pour le Canada risque de l’être aussi pour tout le continent américain !

Trop de soutien à l’ agriculture aux États-Unis?

Selon ce que rapportait France agricole fin janvier, L’OMC a présenté une analyse qui examine la situation de six acteurs majeurs (Union européenne, États-Unis, Brésil, Inde, Chine, Japon) Cette analyse révèlerait que, sur les six membres, seuls les États-Unis dispensent des soutiens trop généreux à leur agriculture au regard des plafonds  Les États-Unis ont contre-attaqué en estimant que les aides accordées par les pays émergents à leur agriculture sont également des distorsions de concurrence.

L’avenir est au Yuan

La Chine qui est sur le point de devenir la plus grosse économie du monde devant les États-Unis en fonction de son PIB veut internationaliser sa monnaie le Yuan et la rendre concurrentielle face au dollar américain. Elle veut pour cela faire de sa monnaie un outil fiable dans le système des paiements internationaux. À l’automne dernier le Premier ministre Harper lors d’un voyage en chine a annoncé le début d’un nouveau service bancaire de compensation directe du yuan, ce qui éviterait la transformation en dollars US avant, et permettrait à un grand nombre de compagnies canadiennes d’économiser des millions. La réduction des couts de change rehausse la compétitivité et les compagnies canadiennes de l’agroalimentaire et de la transformation y voient un très gros avantage financier. La croissance potentielle des exportations d’ici 10 ans sera exponentielle pour nombre de secteurs : + 8,2 milliards pour les produits forestiers et papetiers, + 4,4 milliards pour les produits de grandes cultures céréalières, + 2 milliards pour les produits animaliers.

Les chinois veulent vendre la France

Pendant ce temps, l’agence France Presse rapportait récemment que le président fondateur du deuxième site d'e-commerce de Chine derrière Alibaba (100 millions de clients dont 38 millions réguliers), Liu Qiangdong venait de lancer un portail spécialement dédié aux produits français, notamment alimentaires, qu'il promet de livrer jusqu'aux villages les plus reculés de Chine. L’Objectif : est de compresser les prix avec  la suppression des intermédiaires. Actuellement une bouteille de vin qui quitte la France à 10 euros arrive à 70 euros chez le consommateur chinois, par le nouveau site on pense la vendre 25 $ Avec 70.000 salariés, JD.com dispose de 2,3 millions de m2 (118 sites) d'entrepôts de marchandises à travers 39 villes chinoises et promet que toute commande sera « livrée le lendemain, au plus tard le jour suivant » En 2013, les exportations alimentaires françaises vers la Chine représentaient 1,49 milliard d'euros. 

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