Il faut entendre par ce titre, vivrons-nous dans les prochaines années une situation où il n’y aura plus de quotas, dans le sens, “mise à mort des quotas“, comme en Europe depuis le 1er avril dernier. Ou nous vivrons dans un système avec plus de quotas, dans le sens maintien et valorisation du système de quotas qui a fait la richesse de l’agriculture québécoise depuis 40 ans dans le domaine du lait et de la volaille. Le défi est immense, le ministre Paradis propose un consensus pour sauver la gestion de l’offre mais au final on sait que seuls les politiciens du fédéral ont le pouvoir de maintenir la gestion de l’offre ou de la faire disparaitre.
L’influence des québécois en faveur de ce système devra être rapide et efficace sinon les producteurs sous quotas devront vite se préparer à la situation qui prévaut maintenant en Europe, c’est à dire grossir pour s’assurer une productivité améliorée pour se battre sur le plan mondial. Le ministre Paradis a passé le message lors de l’étude de crédits début Mai: “On a besoin de tout le monde pour sauver la gestion de l’offre!“. Il faut entendre par-là, tous les députés de tous les partis, les entreprises agricoles, les coopératives, les syndicats, les agriculteurs. À écouter le ministre Paradis qui s’interroge sur le peu d’information circulant auprès des producteurs laitiers, on est en droit de se demander où est l’UPA quand le feu est pris dans l’étable ? Une question fondamentale se pose quant à l’impact financier pour la Caisse et les banques si nous devions vivre la fin des quotas ?
J’oserai dire aussi, on a besoin de tous les médias pour faire valoir le point de vue des défenseurs de la gestion de l’offre. Plusieurs personnes au sein de notre équipe s’intéressent au phénomène depuis quelques mois déjà. S’il y a un a priori favorable à la gestion de l’offre à la lecture de leurs opinions, cela est lié à la réussite que ce système a généré sur le plan de la richesse agricole du Québec. Nous continuerons toutefois à exposer tous les points de vue sur cet enjeu par mesure d’objectivité. Une chose est sûre : Avec 40 % de la production agricole québécoise sous gestion de l’offre, il semble clair qu’un changement brutal serait néfaste pour l’économie de la province au complet.
Loi d’accès à l’information, un canular !
Le chroniqueur Michel David écrivait dans Le Devoir du 5 mai dernier : “`Les lacunes de la loi d’accès à l’information adopté en 1982 sont devenues légendaires. Au fil des ans, les nombreuses exceptions qu’elle prévoit ont été interprétées de plus en plus largement, de sorte que la loi sert plus souvent à cacher l’information qu’à en permettre la diffusion.“ La Vie agricole peut en témoigner. Nous avons tenté d’obtenir la liste des producteurs agricoles auprès du MAPAQ sous Béchard, sous Lessard, sous Corbeil, sous Gendron et maintenant sous Paradis. Nous n’avons toujours rien obtenu. La dernière demande officielle date du 22 septembre 2014. Et, toujours rien !