Finalement L’UPA mobilise !

Après que La Vie agricole ait largement parlé du dossier de la gestion de l’offre sur son site et dans sa publication du mois de Mai, l’UPA a convoqué hier la presse généraliste en réaction à la sonnette d’alarme du ministre Paradis où il s’interrogeait sur l’inaction du syndicat. Étonnant tout de même un ministre qui réveille un syndicat. Habituellement c’est plutôt l’inverse !

Le thème de la campagne présentée hier était “ Forts et Unis“ malgré l’absence des autres syndicats (non-officiels) L’Union paysanne et le Conseil des entrepreneurs agricoles. Accompagné d’un parterre bien rempli de partenaires du monde agricole et de l’industrie agroalimentaire, Marcel Groleau, président de L’UPA a déclaré : “ La gestion de l’offre est importante pour l’économie du Québec. La production de la transformation alimentaire c’est 8,2 milliards de dollars en valeur de PIB. La gestion de l’offre c’est un contrat social entre l’État, les producteurs et les consommateurs. Il est important de dire à M. Harper de ne pas céder.“

Pour Denis Richard, président de la Coop Fédérée, “ La Gestion de l’offre c’est une facilité de fonctionnement car on connait le marché d’avance et ça crée de la stabilité et de la richesse.“

Pour Serge Riendeau, président d’Agropur : “ Il y a actuellement une inquiétude car d’un bord le gouvernement dit qu’il n’y a pas de danger mais on apprend d’un autre côté que la gestion de l’offre est sur la table des négociations dans le cadre du traité TransPacifique“

Le ministre de l’agriculture du Québec, Pierre Paradis s’est quant à lui réjoui que le ministre de l’agriculture de la Nouvelle-Écosse ait rejoint le mouvement qu’il a entamé avec le ministre Ontarien mais on sent bien dans ses propos que l’heure est grave :“ La gestion de l’offre représente 7 % du PIB du Québec. Un demi-million d’emplois dans l’agriculture et l’agroalimentaire, c’est aussi la garantie de la vitalité des régions.“ dit-il. “ Il faut mobiliser. La pire attitude c’est de s’assoir sur ses lauriers.“

Sur le gouvernement Harper

Le ministre Paradis ne semble pas faire confiance au gouvernement Harper : “On a des précédents dit-il, dans le cadre de l’entente Canada-Europe, on nous disait que tout allait bien et au final, ça s’est soldé par l’arrivée de 17 000 tonnes de fromages en importation et c’est une rencontre ministérielle qui en a décidé pas les négociateurs. Il faut bouger vite. Des décisions au fédéral pourraient être prises dès cet été.“

Sur un éventuel plan B !

Pour le ministre Paradis, pas de Plan B : “ C’est comme en environnement, y’a pas de Plan B parce qu’il n’y a pas de deuxième planète !“

Marcel Groleau, s’il a reconnu au départ ne pas avoir de Plan B non plus, a fini par dire :“ Y’a pas de plan B sinon on ne serait pas ici mais s’il n’y avait plus de gestion de l’offre, ça serait au gouvernement de palier par des subventions de type ASRA ou de type politique commune agricole.“

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