Le ministre de l’Agriculture, Pierre Paradis, a profité aujourd’hui de son passage devant Les Éleveurs de porcs du Québec, réunis en assemblée générale annuelle, pour annoncer la création d’une réserve de plus de 300 millions de dollars à La Caisse de dépôt du Québec au bénéfice des entrepreneurs agricoles. Le président de L’UPA, Marcel Groleau est allé au micro questionner les coupures faites à La Financière.
Cette réserve vient assurer la pérennité des programmes de protection du revenu agricole tout en permettant à La Financière agricole de poursuivre sa mission de soutien au développement du milieu agroalimentaire québécois selon le ministère : « Cette toute nouvelle réserve favorisera la stabilité financière de nos entrepreneurs agricoles en cas de crise. Je souhaite qu’ils n’aient plus à faire face à l’incertitude vécue en 2009-2010 », a déclaré le ministre Paradis. Le gouvernement estime que l’établissement de cette réserve sur deux années procurera la marge de manœuvre nécessaire pour gérer les risques inhérents à d’importantes variations annuelles des interventions des programmes de protection du revenu et de l’aide au milieu agricole.
Lors de la période de questions, le président de L’UPA, Marcel Groleau qui a souligné ses craintes pour l’avenir de La Financière suite aux coupures, a été lors de son arrivée au micro par David Boissonneault, président de Les Éleveurs de porcs du Québec, par une blague du style : “ Nous sommes chanceux ce matin, nous avons donc Groleau (Gros lot) et Paradis“.Marcel Groleau y est allé aussi de son trait d’humour : “ Avec le gros lot ( Groleau) on se sent au Paradis, mais on peut être au Paradis sans gros lot ( Groleau) !“À chacun de décoder !
Bien-être animal et relève en période de questions
Plusieurs producteurs se sont ensuite inquiétés de la nouvelle loi sur le bien-être animal qui sera présentée au parlement, s’interrogeant à savoir comment on distinguera le bien-être animal de notre ami domestique et d’une bête d’élevage. Le ministre Paradis les a rassuré en expliquant que le projet de loi est inspiré de plusieurs codes civils qui ont fait leurs preuves à l’étranger et que de toute façon, le projet de loi sera discuté.“ Dans le domaine du bien-être animal, il est important d’aller de l’avant parce que les consommateurs le demandent aujourd’hui, ils l’exigeront demain. Mais je prends note de vos remarques.“, a-t-il dit.
Questionné sur la relève agricole, le ministre a déclaré : “ J’ai demandé à Jean Pronovost de lister les problématiques qui sont très diverses selon les situations et je lui ai demandé de proposer des solutions. Le rapport sera fini pour la fin de l’année et je le rendrai public.“