Sortir la gestion de l’offre des mains d’UPA!

François Filion de la ferme Dante à L’île verte nous a contacté pour nous parler à son tour de gestion de l’offre : “ Il faut être conscient qu’il s’en vient des changements inévitables avec les traités internationaux mais le vrai problème c’est que l’UPA s’est approprié la mise en marché depuis 40 ans. Ils mettent toutes leurs énergies pour maintenir le statu quo“. 

Même avec zéro dette comment s’en sortir contre la Nouvelle-Zélande

M. Filion gère une petite ferme avec un troupeau de 40 vaches laitières : “ Les banques prêtent facilement aujourd’hui surtout à cause du prix des terres. Les directeurs de compte sont rois et maitres dans les banques et à la Caisse. Le crédit n’a jamais été aussi facile.“ M. Filion s’inquiète toutefois de la situation des jeunes agriculteurs qui ont des dettes en cas de mise à mort de la gestion de l’offre. “ Moi, j’ai zéro dette donc ça va, dit-il, mais même avec un endettement nul, comment vivre après avec du lait acheté à 25 % du prix actuel face à la Nouvelle-Zélande. Je pense qu’il  faut garder un droit de produire interne mais y’aura une brèche dans la gestion de l’offre, c’est écrit dans le ciel !“

Paradis doit aller jusqu’au bout

Le problème selon lui vient des gouvernements qui au fil du temps a donné trop de responsabilités au syndicat qui aurait kidnappé l’agriculture à l’écouter :“ Si t’es pas à l’UPA, t’as pas le droit aux programmes gouvernementaux, ça ne marche pas. Moi, je me rallierai à n’importe quelle organisation autre que l’UPA. Il faut d’ailleurs reconnaitre à L’Union paysanne le mérite d’avoir craqué l’UPA dès les années 2000. Ils ont fait un petite fissure et là maintenant je dirais organisons-nous pour aller jusqu’au bout.“

Le gouvernement doit s’occuper de ses affaires. Il a délégué trop de pouvoir au syndicat. La balle est dans le camp du ministre Paradis. Il faut faire confiance au gouvernement qui lui au moins a été élu contrairement à l’UPA où ils s’élisent entre eux autres.“ Il nous précisera aussi que le ministre Paradis qui a longtemps été relégué sous la gouverne de Jean Charest en seconde zone a toute la carrure et la possibilité de marquer l’histoire de l’agriculture.

Photo Crédit: InfoDimanche

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