Gestion de l’offre : “Les conservateurs, la position la plus ferme!“

La Vie agricole a rejoint Maxime Bernier, secrétaire d’État à l’agriculture au gouvernement fédéral pour évoquer deux sujets majeurs en ce moment dans le monde agricole, la gestion de l’offre et l’accès à la main-d’œuvre étrangère. Pour Maxime Bernier, sur le système de gestion de l’offre, il ne voit pas en quoi le parti conservateur peut être décrié.

“  Oui, la position que j’ai prise reste la même. Je défends la gestion de l’offre et c’est aussi la position du gouvernement actuel du Canada. Je l’ai dit aux producteurs de lait lors de leur assemblée générale et je n’ai pas changé d’avis! On m’a demandé si je la soutenais intégralement et j’ai dit oui !“a-t-il dit.

Il a même ajouté :“ Le maintien de la gestion de l’offre est un engagement électoral depuis 2006. Le parti conservateur est le parti qui a la position la plus ferme sur le maintien de la gestion de l’offre!“ a-t-il martelé faisant fi des déclarations plus mitigées de son collègue le ministre Lebel.

Se tenir loin du Parti conservateur du Québec !

Quand nous lui avons demandé s’il n’était pas anachronique que le Parti conservateur du Québec milite en faveur du libre-échange et le Parti conservateur du Canada pour la gestion de l’offre, il nous a précisé :“ Oui je connais bien Adrien Pouliot, le président du Parti conservateur du Québec et il vous a sûrement dit être en faveur du libre-échange dans le lait mais il n’y a aucun lien entre notre parti au fédéral et le sien au Québec!“

Maxime Bernier se dit même  très à l’écoute des agriculteurs au point où il déclare que son gouvernement s’il est réélu sera capable de défendre les intérêts des producteurs de bœuf dans l’ouest et les intérêts des producteurs de porcs de l’est qui veulent vendre plus et avoir accès au libre marché tout en défendant le modèle actuel de la gestion de l’offre pour les producteurs de lait. “ Dans nos négociations dans le cadre du Traité Transpacifique, nous tenons compte que certains veulent un accès pour leurs produits et que d’autres, comme les producteurs de lait ne veulent pas vendre plus et à l’étranger. On respecte cela. On peut garder des politiques différentes pour des secteurs différents.“ nous a-t-il confié.

La faute à Immigration Canada

Concernant le dossier des producteurs de pomiculture qui ont défrayé la chronique ces derniers jours en se plaignant de ne pas avoir accès à de la main d’œuvre étrangère, Maxime Bernier rappelle “ Il est vrai que la législation prévoit qu’on doit favoriser la main d’œuvre québécoise et canadienne mais il y a deux processus. Le premier nécessite un avis du ministère de l’emploi qui déclare qu’on n’a pas trouvé de canadiens ou québécois pour faire le travail, ensuite cela prend l’intervention d’Immigration Canada. Dans le cas des producteurs de pommes, ils ont prouvé qu’ils ne trouvaient pas de québécois et canadiens et ils ont eu leur approbation. Ce qui n’a finalement pas marché, ce n’est pas le système, c’est Immigration Canada et moi je ne suis pas ministre de l’Immigration. J’ai parlé à Chris Alexander et la situation sera réglée dans quelques jours. On m’a amené une problématique, j’ai trouvé la solution.“, de dire le ministre d’État à l’agriculture, actuellement en campagne pour ramener le gouvernement Harper au pouvoir.

 

 

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