Jacques Cartier, président du Conseil des entrepreneurs agricoles (CEA) croisé sur le site d’Expo-Champs alors qu’il terminait une rencontre privée avec le ministre de l’agriculture du Québec, Pierre Paradis, nous a confié sa réaction sur la proposition du rapport Robillard de dissocier le remboursement des taxes municipales et scolaires aux agriculteurs de leur cotisation à L’UPA.
“ L’État doit redevenir percepteur de ses taxes et gérer les remboursements. Bien sûr, il ne faut pas toucher à l’enveloppe globale, c’est le seul support à l’agriculture par le gouvernement du Québec.“, dit-il.
Il ouvre toutefois la porte à des manières de faire différentes bien conscient que lorsque le prix des terres augmente, les taxes aussi et donc les remboursements par la même occasion impactant ainsi les ressources du gouvernement. “ On peut peut-être penser à des plafonds régionaux dans le remboursement octroyé par le gouvernement. Si on juge par exemple qu’il est anormal de payer au Lac Saint-Jean une terre 15 000 $ quand elle en vaut 7000, le remboursement des taxes pourrait être plafonné.“
Dissocier le remboursement des taxes des syndicats: Impératif
Pour M.Cartier, bien qu’à la tête d’une organisation détenant un membership de 2500 agriculteurs, il est capital que le remboursement des taxes fait à ceux-ci ne soit pas conditionnel à une cotisation à tel ou tel syndicat. “ Le jour où l’on différenciera la cotisation du remboursement des taxes, la relation entre les syndicats et les producteurs changera. Le jour où cela sera fait, les producteurs seront respectés pour ce qu’ils sont.“ dit-il en nous expliquant que lorsque le pluralisme sera légalisé, il souhaite développer une organisation à la philosophie entrepreneuriale à l’image de ce que sont les agriculteurs qui nécessitent un soutien plus qu’un encadrement.