Le début de la Commission parlementaire sur le bien-être animal (projet de loi 54) avait lieu cet après-midi à l’Assemblée nationale. Le ministre Paradis assailli par les journalistes avant d’entrer a déclaré :“ Il faut équilibrer les pratiques d’abattage avec les nouveaux statuts de l’animal“. Puis interrogé sur la problématique religieuse en regard de l’abattage Halal et Casher, il a précisé :“ La méthode doit produire une perte de sensibilité rapide suivie d’une mort rapide. Et sur le plan constitutionnel, on pourra se fier à la sagesse des tribunaux.“
Le GRIDA veut des engagements
Le groupe de recherche international de défense animale (GRIDA) en la personne de Mme Lachance, sa directrice générale, a présenté un mémoire pour améliorer la vie en général des animaux d’élevages et de travail. Elle a déclaré :“ Les chevaux de calèche, entre autre, devraient avoir un temps et une aire de repos. L’émanation de gaz qu’ils subissent dans le Vieux-Québec et Vieux-Montréal est inhumaine.“
Quant à ce qui a trait aux sensibilités religieuses sur l’abattage, elle a rappelé que :“ Un certain nombre de communautés religieuses diront que l’animal avant l’abattage doit être vivant et non conscient donc j’en déduis qu’il peut être vivant et inconscient!“
Loi 54 : Une épée de Damoclès pour les vétérinaires
L’Ordre des médecins vétérinaires du Québec s’ils ont salué le projet de loi en le qualifiant de courageux ont décrié l’épée de Damoclès qui se retrouverait au-dessus de la tête de chaque vétérinaire dans la formulation actuelle du projet de loi :“ On a besoin d’ajustements, de balises. L’émotivité et la subjectivité n’ont pas leur place. La non-dénonciation avec pénalité risque de mettre à mal la relation de confiance entre les vétérinaires et les producteurs.“
M. Paradis leur a signifié :“ On a besoin de vous autres. On n’est pas fermé à des modifications.“