Les Producteurs de pommes du Québec et le Front commun pour obtenir plus de travailleurs horticoles ont demandé un engagement clair de la part du NPD lors d’un point de presse dans Brome-Missisquoi tenu hier. La candidate du Nouveau Parti démocratique (NPD) dans Brome-Missisquoi, Mme Catherine Lusson,accompagnée de Mme Anne Minh-Thu Quach, candidate et députée sortante dans Salaberry-Suroît, ontrencontré Mme Stéphanie Levasseur, présidente des Producteurs de pommes du Québec, M. André Plante ainsi que M Denis Hamel pour le front commun. Mme Levasseur a rappelé que la récolte de pommes dans certaines entreprises a failli être compromise cette année à cause d’un manque d’accès à la main-d’oeuvre étrangère temporaire. « Le secteur a frôlé la catastrophe. Seule de fortes pressions exercées in extrémis afin d’accélérer le traitement des demandes de deuxième permis de travail, ont permis aux producteurs pomicoles de récolter à temps » souligne Mme Levasseur.
Ces rencontres s’additionnent à celles réalisées auprès des candidats libéraux Jean-Claude Poissant (La Prairie) et Marc Garneau (Notre-Dame-de-Grâce-Westmount) et des discussions tenues avec différentscandidats conservateurs. Le Front commun tient à saluer l’ouverture et la volonté de ceux-ci pour la mise en place de solutions. Il reste maintenant aux chefs des partis fédéraux à traduire cette volonté des candidats préoccupés par l’économie de leur région dans le cadre d’engagements nationaux formels et concrets à faire connaître d’ici le jour du vote.
Les demandes :
Devant l’importance du problème et l’urgence de mettre en place des solutions durables et à long terme pour assurer la pérennité des entreprises, le Front commun demande essentiellement trois engagements aux partis politiques fédéraux :
1- Des adaptations au programme d’assurance-emploi afin de reconnaître le statut particulier des travailleurs du secteur agricole dans le but de les maintenir disponibles en région par une couverture adaptée.
2- Des améliorations au programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET) et au programme des travailleurs agricoles saisonniers (PTAS), dont l’abolition de la limite de séjour de 4 ans pour les travailleurs étrangers temporaires, la réintroduction du permis de travail ouvert, ainsi que l’allègement des processus administratifs et des règles de prêts entre employeurs. Des conditions équivalentes au secteur de la production devraient aussi être offertes à l’ensemble des entreprises de transformation du secteur horticole sans pénalités par poste comblé ou limite de travailleurs.
3- La mise sur pied d’un programme national d’appui aux employeurs et aux travailleurs du secteur afin d’améliorer le recrutement et la rétention de la main-d’oeuvre et de stimuler l’emploi pouvant comprendre des incitatifs financiers, de meilleurs programmes de transport et d’hébergement.