L’AQINAC s’est présentée au cours de la Commission parlementaire sur le bien-être animal le 16 septembre dernier pour faire valoir trois enjeux qu’ils défendent pour leurs membres.
Yvan Lacroix, le directeur général et le président Christian Breton ont souhaité une plus grande reconnaissance des agronomes car disent-ils, la nutrition est un élément important du bien-être animal. Sylvie D’Amours, critique en matière agricole à la CAQ a dénoncé le risque de positionner les agronomes comme des inspecteurs au service des entreprises :“ Il y a là un risque de conflit d’intérêt car là où il y a de l’homme, y’a de l’hommerie. C’est le danger du vase-clos!“ , a-t-elle dit.
Pour Yvan Lacroix : “ Il y a très peu de cas de maltraitance. En plus des agronomes sur le terrain, il y a aussi des vétérinaires sur le terrain.“
Limiter l’obligation de l’utilisation du code de bonne pratique !
L’AQINAC a aussi fait valoir que pour eux les codes de pratique ne doivent pas devenir obligatoires pour ne pas rendre les producteurs Québécois moins compétitifs que les autres provinces et autres pays.
Pour M.Lacroix, il est important que le producteur ne soit pas pénalisé par la nouvelle loi au point de subir des coupes de certains programmes de la Financière Agricole en cas de non-conformité, du moins tant que le producteur n’est pas encore condamné.
M. Robert Dutil, député de Beauce-Sud, qui a depuis quitté le gouvernement, s’est quant à lui interrogé sur des situations fréquentes que l’on constate sur les autoroutes l’hiver, a-t-il dit :“ Quand on croise des camions remplis de poulets à l’air libre, par grand froid, que faire dans le cadre du bien-être animal?“. Yvan Lacroix lui a alors répondu :“ On s’occupe nous de nutrition animale mais côté transport c’est très bien réglementé!“
L’AQINAC est, semble-t-il, venue en Commission parlementaire pour minimiser le plus possible les effets financiers sur les profits des producteurs et des intégrateurs. Christian Breton, le président, a quant à lui demandé qu’un producteur reconnu coupable de ne pas respecter la loi 54, mais travaillant pour un intégrateur, n’entraine pas un impact négatif sur l’ensemble de la production de l’intégrateur.
Échanges de politesses !
Le Conseil des viandes du Canada a félicité le ministre Paradis de vouloir rendre obligatoire les codes de bonne pratique en terme de bien-être animal. L’UPA a déclaré que le bien-être animal est pour l’union, une plus-value. Le ministre Paradis a remercié l’UPA d’avoir été le premier organisme à se manifester pour le soutien au projet de loi 54