La BST, ce n’est pas nouveau ni pour Santé Canada, ni pour le Sénat !

Alors que ces dernières semaines, la campagne électorale s’est enflammée autour de la gestion de l’offre avec le risque de la voir tomber, suite à la signature de l’accord Partenariat Transpacifique, tous les politiciens et toutes les organisations d’autorité dans ce domaine ont tenté de noyer le poisson en essayant de nous faire croire que la problématique de la présence de la Somatotropine dans certains ingrédients laitiers importés était nouvelle. 

BST : Des tentatives depuis 1990

Selon des rapports sénatoriaux des années 1998-1999, on comprend que la discussion à huis-clos existe de longue date.  Les extraits des rapports que nous avons pu lire disent :“ La somatotropine bovine recombinante est un produit vétérinaire non thérapeutique, issu du génie génétique qui accroit la production laitière chez la vache. Depuis plus de 10 ans, l’effet à long terme de la STbr sur les animaux et sur l’homme fait l’objet d’une controverse. En 1990, Santé Canada a reçu la demande d’un fabricant qui voulait vendre la STbr au Canada.“

On y apprend que quand le comité sénatorial permanent de l’agriculture et des forêts a commencé à tenir des audiences publiques, le 4 juin 1998, Santé Canada n’avait pas terminé son examen de la STbr. Dans le cadre de cette étude le Comité a entendu Monsanto Canada, des producteurs et des transformateurs de lait ainsi que des groupes d’intérêt public. Plus de 400 canadiens ont écrit au Comité.

Il y est clairement spécifié:“ Le 14 janvier 1999, Santé Canada a annoncé son refus d’approuver la vente de la Stbr suite aux résultats de deux comités d’expert. Monsanto a annoncé son intention de poursuivre ses efforts pour faire approuver le produit.“

Le Sénat mal informé par Santé Canada !

On comprend à la lecture des rapports que certains canadiens ont témoigné en estimant que Santé Canada a plus pour client l’industrie pharmaceutique que le public. Des témoins ont aussi fait part de mauvaise gestion au ministère, de possibilité d’influence de l’industrie privée et le risque de conflit d’intérêt. Ils ont évoqué des pressions subies par des fonctionnaires et des vols de documents.

Le Comité sénatorial fait quant à lui état dans ses conclusions de la difficulté de recevoir de l’information de Santé Canada.

 

http://www.parl.gc.ca/Content/SEN/Committee/362/annual/annual99partie3-f.htm – (Huitième rapport, déposé au Sénat le 11 mars 1999; document parlementaire no 1/36-1066S)

 

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