La Vie agricole n’est pas forcément le loup que certains décrivent…

La Vie agricole donne la parole à tous ceux qui souhaitent s’exprimer. C’est ainsi que dans les derniers mois autant des défenseurs de la gestion de l’offre tels Yan Turmine, Simon Bégin, Mathieu Bock-Côté, Philippe Etter que des défenseurs du modèle de libre-échange ou d’une gestion de l’offre revisitée tels Adrien Pouliot ou Sylvain Charlebois se sont faits offrir des colonnes dans notre publication. Il est faux de croire comme certains vous le disent depuis 40 ans que l’agriculture ne mérite pas de débat. Comme dans tout pays démocratique, les sociétés et organisations évoluent positivement lorsque ses leaders sont soumis au débat et aux choix du peuple. 

Pourquoi en serait-il autrement dans l’agriculture ? La Vie agricole doit rester un journal d’ouverture. Tous les producteurs en sortiront gagnants. Sinon, sans notre publication, comment auraient fait les producteurs de bœufs lorsqu’il a été question de contester les manières de faire dans le dossier de l’abattoir Levinoff-Colbex ? Comment feraient les producteurs de sirop d’érable qui ne veulent pas entrer dans le moule du plan conjoint, dont ils contestent même la méthode du vote, pour se faire entendre ? Comment pourrait-on parler librement de relève agricole et de la propriété des terres sans une publication libre d’opinion et de toute influence ? Comment auraient fait les producteurs de lait qui encore fin août se faisaient endormir par leur fédération pour faire entrer le débat sur la gestion de l’offre jusque dans la campagne fédérale ?

Sur le dossier de la gestion de l’offre qui a créé bien des frustrations dans plusieurs instances, faut-il rappeler que dès le mois de Mai dernier suite au cri d’alarme du ministre Paradis, nous avons fait une Une spéciale intitulée “ Où est l’UPA quand le feu est pris dans l’étable?“ ? Faut-il rappeler que nous avons affronté Vincent Geloso dès le 25 mai pour défendre la gestion de l’offre sur le plateau de Canal Argent, quand la Fédération en était encore à ses balbutiements avec le mouvement Forts et Unis ?

S’il faut écrire l’histoire de ces derniers mois sur ce qui entoure le soutien à la gestion de l’offre et aux producteurs de lait, l’une des forces de l’agriculture québécoise et de ses régions, disons-le clairement, La Vie agricole a été d’un secours incommensurable !

Alors que plusieurs producteurs nous ont appelé depuis la fin de l’été, semaine après semaine, pour réveiller les consciences des consommateurs sur le prix du lait payé au producteur certes mais aussi sur l’utilisation d’hormones de croissance aux États-Unis, sur les douanes “gruyère“ et sur la main-d’œuvre illégale sur les fermes américaines, La Vie agricole a toujours répondu présente pour les entendre et relayer leur information. C’est ce qui fait la différence entre un journal libre et un journal sous contrôle.

Et si certaines instances essayent de nuire à La Vie agricole comme cela nous a été rapporté, elles font fausse route car tout en donnant la parole à tous, aucune autre organisation que la nôtre au Québec n’aura aussi bien servi les producteurs du Québec en créant au début de l’automne l’Institut Jean Garon, qui sera le chien de garde des réussites agricoles des 40 dernières années. D’ailleurs, dès le début de l’année 2016, l’Institut Jean Garon se démarquera en publiant en coédition avec VLB et La Vie agricole, un livre sur la gestion de l’offre, basé sur les réflexions d’une trentaine de personnalités. Il s’agira de la vision la plus poussée faite ces derniers temps au Québec sur le sujet de la gestion de l’offre. Comme quoi parfois de petits moyens peuvent apporter un support indéniable. Jean Garon n’a jamais aimé les “zigzags“. Il aurait aimé cette approche directe et publique de l’Institut Jean Garon. `

Comme quoi le loup n’est pas toujours celui qu’on croit ! La Vie agricole est heureuse ce mois-ci de vous parler librement du lait, des terres, des pesticides, de publier une entrevue exclusive avec Jacques Proulx qui a été à la présidence de L’UPA pendant douze ans et tant d’autres sujets. Vous trouverez aussi les commentaires de producteurs sur l’entente du PTP et leurs attentes quant au prochain congrès de l’UPA. Découvrez aussi ce mois-ci des chroniqueurs invités, Loïc Tassé, journaliste émérite au Journal de Montréal, Eddy Fougier, chercheur reconnu et de nouveaux collaborateurs qui deviendront réguliers, Luc Labrecque, un passionné de machinerie et Nicolas Lachance, un mordu d’agriculture très connaisseur du monde bovin.

 

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