Le dialogue de sourds continue

Si le nouveau ministre fédéral de l’agriculture n’est pas venu au congrès de l’UPA, c’est tardivement que le ministre de l’agriculture du Québec, Pierre Paradis, s’y est rendu aujourd’hui. C’est en lui rappelant que plusieurs dossiers sont en attente que Marcel Groleau, président de l’UPA, l’a accueilli à la tribune. Malgré les efforts de politesse entre les deux hommes, il est clair que le courant passe difficilement et que le dialogue de sourds se perpétue.

Divergence sur la relève

Marcel Groleau a rappelé que la relève est frustrée de ne pas être entendue par le ministre. Pierre Paradis a répondu qu’il compte sur le rapport Pronovost à venir pour baser sa réflexion. “ L’agriculture va bien à en croire les nombreuses inscriptions dans les ITA. Il y a une volonté de la relève.“a-t-il ajouté

Point vue variable sur un sommet !

Marcel Groleau a soutenu que trop de contrôle des productions notamment en termes de bien-être animal ou d’environnement pouvait nuire aux producteurs, Paradis a rappelé que les consommateurs exigent ces nouvelles normes et a annoncé un sommet de l’alimentation en 2016 qui devra inclure les consommateurs dans la réflexion. Groleau a répondu en remettant au ministre un manifeste signé par l’UPA, le Conseil de la transformation alimentaire du Québec (CTAQ), la Coop Fédérée, Desjardins et L’Université Laval pour exiger du gouvernement libéral qu’il propose une stratégie de développement économique claire du secteur agroalimentaire. Et Marcel Groleau a alors signalé au ministre que l’UPA est rendu plus loin qu’un sommet et veut une politique

Des délégués sans questions

Le ministre a aussi passé ses messages aux délégués présents. Il a aussi rappelé les efforts que son gouvernement a faits pour aider fiscalement les entreprises en processus de transfert, a rappelé son intérêt pour les jumelages réussis par les banques de terre, et l’importance que tous les acteurs impliqués dans le secteur agricole pèsent de tout leur poids sur le gouvernement fédéral pour faire fermer les frontières aux importations de protéines laitières. “ Je crois au système de gestion de l’offre  qui est le plus juste pour le producteur, le transformateur et le consommateur“ a-t-il dit.

Le ministre Paradis a aussi fait allusion dans son allocution à l’importance de se soucier des impacts environnementaux en citant Barack Obama qui s’exprimait la veille à Paris dans le cadre de la COP 21: “ Nous sommes la première génération à constater les changements climatiques et la dernière à pouvoir faire quelque chose.“

Aucune question dans la salle n’a été posée par les producteurs présents au ministre Paradis. Est-ce une nouvelle politique de l’organisation syndicale d’empêcher les délégués de parler directement au ministre s’est questionné hier dans la soirée le cabinet du ministre Paradis qui a reçu des plaintes de producteurs qui s’estimaient lésés par leur organisation ?

 

 

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