L’Italie veut sauver son parmesan

Le magazine France agricole rappelait ces derniers mois que L’Italie est un pays grand défenseur de ses fromages d’origine contrôlée. Les producteurs de parmesan au printemps dernier avaient déjà tiré la sonnette d’alarme.

 

La crise subie ces derniers mois est selon les professionnels du secteur plus dévastatrice pour la production de parmesan que le tremblement de terre qui avait ravagé il y a trois ans la région d'origine de ce fromage emblématique de l'Italie près de Bologne. Le prix payé aux producteurs du parmigiano reggiano, le parmesan d'origine contrôlée, a diminué l'an dernier de 20 %, passant de 9,12 €/kg en janvier 2014 à 7,31 €/kg à la fin de décembre, selon la Coldiretti, la principale organisation agricole en Italie.

Il s’agit d’une situation, rappelle France agricole, qui menace une industrie qui pèse quelque quatre milliards d'euros de chiffre d'affaires, si on tient aussi  compte du grana padano, proche du parmesan. Le magazine français publiait récemment que les producteurs de parmesan, établis en Émilie-Romagne entre Parme et Bologne, dans le centre de l'Italie, sont furieux de la concurrence déloyale de « faux » parmesans produits un peu partout dans le monde.

Plus de « faux » parmesans que de « vrais »

En 2014 la production de faux parmesans aurait dépassé celle du parmigiano reggiano. L'exportation de parmigiano, le roi des fromages italiens, aurait ainsi baissé de 10 % l'an dernier aux États-Unis, en dépit d'un taux de change favorable.

Une exploitation sur quatre en Italie a déjà fermé depuis 2007.Il semble que la production de faux parmesans a dépassé l'an dernier 300.000 tonnes, essentiellement aux États-Unis, contre les 295.000 tonnes produites en Italie.

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