L’importation de lait diafiltré : Le problème n’est pas nouveau de cette année !

Dans les premiers jours de décembre, André Villeneuve, critique en matière agricole du Parti Québécois, était en feu pour cette fin de session à l’assemblée nationale, attaquant comme jamais le ministre Paradis sur sa lenteur à tenter de stopper les importations de protéines laitières et lait diafiltré aux frontières américaines. Mais le problème de l’avis de plusieurs n’est pas nouveau de cette année et tous les acteurs du monde agricole en sont en partie responsables, le gouvernement péquiste qui a précédé les libéraux y compris.

André Villeneuve déclarait en chambre le 1er décembre dernier : “Les producteurs de lait du Québec vivent un problème très sérieux qui les affecte au plus haut point. À la frontière américaine, il y a des camions remplis de protéines laitières à bas prix qui rentrent par centaines au Québec. À chaque jour qui passe, la situation des producteurs s'aggrave. La source du problème est connue, c'est que les règles fédérales permettent l'importation de ces protéines laitières. C'est une faille flagrante dans la réglementation, et Ottawa refuse de fermer cette brèche. Certains producteurs perdent jusqu'à 25 000 $ par année, et la situation continue à se dégrader.“

L’inaction collective

L’intention est louable. Le discours du ministre Paradis au congrès de l’UPA le 2 décembre allait d’ailleurs aussi dans le sens d’une volonté de mettre fin au problème des frontières. Mais nombre d’intervenants dans les couloirs du congrès de l’UPA reconnaissaient que le problème ne date pas d’hier et dure depuis des années. Les intervenants rencontrés au cours du congrès estimaient que l’ inaction reprochée au gouvernement actuel vaut pour les gouvernements précédents et pour l’UPA qui n’ont pas plus agi au cours des cinq dernières années sur ce dossier.

Se redéfinir à l’interne plus réaliste que d’agir aux frontières ?

Un ancien sous-ministre confiait même à La Vie agricole que la fermeture des frontières aux protéines laitières et au lait diafiltré n’est de toute façon pas réaliste puisque les industriels trouveraient selon lui d’autres produits de substitution. Le problème devrait donc selon lui se régler à l’interne par une redéfinition des classes de lait.

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *