Professeur Gouin, en mission pour la défense de la gestion de l’offre !

Dans le cadre du 10 ème anniversaire de l’AQINAC et des rendez-vous avicoles du 18 novembre dernier qui se sont tenus à Lévis, le professeur Daniel-Mercier Gouin de l’Université Laval a donné une conférence tentant de démontrer l’importance de maintenir le système de gestion de l’offre pour les productions qui y sont soumises. Il y a précisé que le Partenariat TransPacifique a sonné l’alerte mais qu’au final même si elle a été affaiblie la gestion de l’offre a été préservée. Il a conseillé aux producteurs présents dans la salle de travailler sur leurs couts de production et leur endettement, les clefs de la réussite.

Tenir compte des forces externes

D’emblée le professeur Gouin a fait savoir à son auditoire que des forces externes au système et non contrôlables sont à considérer. Il classe parmi celles-ci les chroniqueurs Nathalie Egralby et Alain Dubuc, qui, on l’a bien compris, ne sont pas sa tasse de thé. Il considère que certains instituts et médias martèlent toujours le même argument contre la gestion de l’offre. C’est aussi pour cela que lors de la dernière campagne fédérale, il a donné 18 entrevues en dix jours et parfois, a-t-il confié, parce que les recherchistes lui disaient : “ Si ce n’est pas vous, c’est Sylvain Charlebois!“. Il a pourtant reconnu ne pas savoir quoi répondre si un journaliste devait lui demander comment justifier la valeur d’un quota : “ Quand on dit le papier pour produire vaut 25 000 $, je n’ai pas de contre-argument“`,  a-t-il confié à son auditoire.

Il a rappelé que la libéralisation des échanges à travers les différentes ententes ( ALENA, OMC, Canada/Europe, PTP…) est un risque exogène réel. Il a aussi fait part d’un faible soutien de Maxime Bernier à l’époque où celui-ci était ministre et qu’il déclarait en mars 2014 : “ L’idée est de trouver le juste équilibre entre l’allocation de contingents supplémentaires (…) et le maintien de la gestion de l’offre.“ Pour le professeur Gouin il est clair aussi que des éléments tels que le résultat de négociations du type PTP, le taux de change et le marché mondial sont tous des éléments hors contrôle. Il a également fait état de la problématique des importations  non contrôlées en donnant pour exemple les containers qui lorsqu’ils arrivent avec 51 % de poules de réformes sont considérés comme contenant de la poule de réforme à 100 %.

Les risques internes au système

Le professeur Gouin n’a pas caché que la gestion de l’offre vit aussi des problématiques internes :  des débats récurrents sur le partage interprovincial, une croissance limitée au rythme du marché intérieur et donc des limites à l’exportation, un prix de gros du poulet et des œufs de 1,5 à 3 fois supérieur au prix des États-Unis donc un manque de compétitivité du produit fini canadien face aux importations.

 

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