“Je suis optimiste pour l’économie canadienne“, David Pinsonneault

Lors de l’activité de l’ANCQ du 11 janvier 2016 au Manoir Rouville-Campbell, le premier vice-président entreprises et international à la Banque nationale, David Pinsonneault est venu dire à un auditoire de 150 personnes qu’il est très optimiste quant à l’avenir économique du Canada.

‘’ Nous ne sommes pas dans une si mauvaise situation économique que cela“ de dire M.Pinsonneault. 

“ L’Économie américaine est en relance et 74 % de notre économie en dépend!“ Et il ajoute : “ De plus nos compagnies canadiennes sont peu endettées. Dans les pays émergents où la croissance est plus rapide qu’ici, elle ralentit depuis deux ans mais elle reste soutenue. On peut dire que le monde croit lentement mais pour longtemps. On parle d’une croissance d’environ 1,5 % pour le Canada et 2 % pour les États-Unis. En réponse à la crise financière de 2008, les banques centrales ont baissé les taux d’intérêts ce qui aide à la relance.“

Ailleurs dans le monde

“L’Europe malgré des risques géopolitiques prend du mieux grâce au soutien de la banque centrale. La Chine qui avait une croissance très élevée depuis 2002 ralentit mais croit quand même avec un taux aux alentours de 6 %.  Elle reste un moteur économique important. Mais comme à court terme, la Chine a besoin de moins de denrées et moins de matières premières, elle affecte le monde entier et les prix“, a-t-il précisé.

L’énergie, un atout pour les États-Unis

“On n’assiste pas à une baisse de la demande de pétrole mais à une hausse de l’offre depuis que les États-Unis sont capables de produire du pétrole de schiste. Nos voisins du sud pourraient devenir autonomes dès 2020“, d’expliquer le premier vice-président de la Banque nationale. “ J’estime que le prix du pétrole est bas et pour longtemps“, dit-il.

Quand le pétrole est positif !

“En général la baisse du prix du pétrole entraine une augmentation de l’activité économique d’un pays“ , ajoute M.Pinsonneault. “D’ailleurs le PIB canadien est remonté récemment à un sommet antérieur. Le Canada hormis le prix du pétrole qui chute va plutôt bien. Le commerce de détail d’ailleurs tient bon !  Et nos usines manufacturières sont en santé puisqu’en moyenne elles opèrent à 80 % de leur capacité. Au plus mal, elles tombent à 70 % de taux d’occupation. On constate par contre une baisse dans l’investissement dans le secteur de la machinerie et de l’équipement. Le secteur des céréales est un marché de consommation en hausse mais de production aussi en hausse. Il s’agit d’un secteur prospère et stable. “

La solution par l’immigration

Sans immigration massive, selon le vice-président de la Banque nationale, le Canada pourrait se retrouver en grande difficulté. “ Il faut savoir qu’on perd chaque année dans notre société 10 000 jeunes dans la tranche 20 à 54 ans et qu’on compte chaque année 70 000 personnes de plus de 55 ans et plus. Le constat est clair. Le Canada doit faire place à l’immigration sinon le pays va dans le mur“, explique alors M. Poissonneault. “ La seule façon de soutenir notre démographie c’est par l’immigration !“

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