L’Assemblée nationale fera pression auprès du gouvernement fédéral pour que la définition du lait diafiltré soit mieux harmonisée. Cette revendication est rendue possible en raison d’une motion de la porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière d’agriculture, Sylvie D’Amours, qui est parvenue à obtenir l’unanimité auprès de ses collègues, mercredi.
Selon la députée de Mirabel, il faut que l’Agence canadienne d’inspection des aliments considère le lait diafiltré comme un concentré de protéine dans la composition des fromages. Or, présentement, l’Agence des services frontaliers du Canada le reconnaît déjà comme tel. Le flou qui persiste actuellement fait mal à notre production laitière locale et prive les producteurs de lait de 200 millions de dollars de revenus chaque année, a déploré Sylvie D’Amours.
« Je suis fière d’avoir obtenu l’appui de tous mes collègues, tous partis confondus, mais le travail commence maintenant. Il est grand temps que le gouvernement fédéral agisse enfin. Il est inacceptable que nous soyons dans cette situation parce que deux organismes ne sont pas capables de s’entendre ! À la CAQ, on estime que le fromage du Québec ne doit plus être produit à partir du lait diafiltré américain. Plusieurs transformateurs demandent eux-mêmes de ne pas laisser l’accès à ces produits. La production laitière au Québec est un secteur économique trop fort et trop important pour nos régions pour qu’on la laisse tomber de la sorte! » a déclaré Sylvie D’Amours.