Les trois premiers ministres, respectivement du Québec, du Canada et de la France étaient réunis cet après-midi à Montréal au Sheraton devant un parterre d’hommes d’affaires pour une opération charme sur l’urgence de ratifier l’accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et L’Europe. Face ce public conquis, ce fut mission accomplie. Les trois premiers ministres, à tour de rôle, ont insisté sur les raisons primordiales pour lesquelles, à leurs yeux, cet accord doit être signé rapidement.
Un accord pour la prospérité dit Couillard
Philippe Couillard a tenu à préciser que « l’ouverture des marchés bâtît la prospérité et que la fermeture des marchés est contraire au progressisme». Il a par ailleurs remercié L’ex- premier ministre canadien Brian Mulroney d’être présent dans la salle et a souligné les efforts des anciens premiers ministres du Québec Pierre-Marc Johnson comme négociateur en chef et Jean Charest comme porteur du premier «bâton de pèlerin».
L’AECG pour aider les plus défavorisés
Il a ensuite déclaré à propos de l’AECG: «Il faut ratifier cet accord: on le doit à l'histoire et à nos concitoyens. Les objections à cet accord viennent souvent de groupes qui se disent progressistes, mais il faut savoir que l'AECG aidera les plus défavorisés».
Un accord bénéfique pour la classe moyenne selon Trudeau
Pour Justin Trudeau : «Cet accord bénéficiera à la classe moyenne canadienne et le signer dans deux semaines n'est qu'un début. Cette confiance en l'avenir tous ensemble est essentielle», a-t-il déclaré.
Il a ajouté : « Il n’est pas seulement possible de travailler ensemble pour une prospérité partagée, mais nécessaire!».
Une véritable aubaine pour les produits français au Canada, de dire Valls
Le premier ministre français a quant à lui été le plus explicite sur le contenu de l’AECG : «Avec cet accord, on passe de 64 à 97 % de produits français importés sans droit de douane.Le Canada est, quant à lui, la 10e puissance économique et ne bénéficie que de 0,5% de nos investissements». C'est pour lui majeur dans les échanges entre les deux nations. Pour Valls, il est urgent d’agir quoiqu’en disent les groupes contestataires car pour lui L’AECG et l’accord en préparation avec les États-Unis ce n’est pas pareil.
Risque pour l’Europe de se défaire dit Valls
«L’AECG est pris dans le tourbillon d'une contestation, mais ce n’est pas pareil. Il faut savoir que le Brexit sera ‘’hard’’. On vous offre-là au Canada et au Québec une porte d'entrée en Europe. Pas d'accord Canada-Europe serait un signe du risque pour l'Europe de se défaire, car y'a un risque», de déclarer Manuel Valls certainement le plus alarmiste des trois premiers ministres sur la tribune face aux défis à venir.
Il garde tout de même la foi et a proposé que cet exercice de séduction soit répété par les trois premiers ministres en Europe pour convaincre les peuples de l’autre côté de l’océan de la nécessité de ratifier l’accord.
En conclusion de la rencontre M.Couillard eu le mot de la fin avec cette phrase emblématique : «Il faut que tous les pays francophones militent pour cet accord».