« Le ministre Paradis doit cesser de tourner autour du pot et protéger les producteurs de Neuville en assurant l’accréditation de leur maïs sucré », a exigé, la semaine passée, la porte-parole de la Coalition Avenir Québec en matière d’agriculture, Sylvie D’Amours.
Depuis plusieurs mois, c’est échec après échec pour les producteurs de maïs sucré de cette municipalité de Portneuf, qui se butent à l’entêtement du ministre Pierre Paradis. Malgré le sérieux de leur démarche, le gouvernement libéral refuse toujours de leur accorder l'Indication géographique protégée (IGP) « Maïs sucré de Neuville », qui viendrait confirmer la qualité de leur produit et le protéger des imposteurs. Or, les délais ne font que s'allonger du côté du gouvernement, et ce, pour aucune raison valable, constate Sylvie D’amours.
« Le ministre fait trainer le dossier en longueur pour des raisons injustifiées. Les producteurs de Neuville ont perdu une saison à cause de l’hésitation incompréhensible du ministre, ils ne doivent pas en perdre une autre. Leur refuser l’appellation a des conséquences économiques importantes pour Neuville et pour tous les travailleurs qui vivent directement de la culture du maïs et de son exploitation. Pierre Paradis démontre une fois de plus qu’il est spectateur dans son propre champ d’expertise. Il doit arrêter de regarder les producteurs de haut et commencer à agir! » a déclaré la caquiste, déplorant également l’absence du député libéral de Portneuf, Michel Matte, dans le dossier.
La députée de Mirabel a rappelé que l’Association des producteurs de maïs sucré de Neuville interpelle les libéraux depuis janvier 2014 afin d’obtenir une IGP pour leur maïs. Après avoir répondu à tous les critères et s’être pliés à toutes les contraintes bureaucratiques et administratives, les agriculteurs ont déposé une demande officielle à l'intention du ministre Paradis. Celle-ci accumule la poussière sur son bureau depuis 7 mois. « Le ministre refuse d’en faire une priorité et Michel Matte est incapable de défendre ses citoyens. Décidément, les gens de Portneuf sont mal desservis par les libéraux. Le processus habituel de certification a été suivi à la lettre. Les producteurs de maïs de Neuville ont démontré qu’ils produisent un maïs unique. En leur accordant l’accréditation, tout le monde sera gagnant : les producteurs verront leurs efforts récompensés et les consommateurs en auront pour leur argent. Au lieu d’avoir peur d’aider nos producteurs qui se différencient, le gouvernement devrait les encourager et saluer l’expertise et l’innovation québécoise! » a conclu Sylvie D’Amours.