Marcel Groleau veut mobiliser contre Paradis en 2017

Après avoir spécifié que cette année le congrès de l’UPA innove avec la présence demain des trois chefs de partis qui ne sont pas au pouvoir, Amir Khadir (QS), François Legault (CAQ) et Jean-François Lisée (PQ) pour leur demander de s’exprimer sur leur vision de l’agriculture, le président de l’Union des producteurs agricoles (UPA), Marcel Groleau a évoqué l’importance « d’être ensemble» pour défendre l’agriculture au Québec et a souligné son inquiétude en cette fin d’année. 

De multiples raisons d’être inquiets pour Groleau !

Marcel Groleau a qualifié l’année 2016 d’inquiétante : à cause des traités internationaux, à cause du lait diafiltré, à cause de la fermeture des marchés après l’élection de Trump aux États-Unis, à cause du gouvernement du Québec absent face aux dangers du monde et des autres provinces.

Le président de l’UPA  a demandé une mobilisation en 2017 contre le projet de remboursement des taxes et la réforme du programme d’assurance santé animale. Il a spécifié que l’inquiétude est encore plus grande dans le secteur acéricole depuis le rapport Gagné.

Peu de médias trouvent grâce aux yeux du président de l’UPA !

Marcel Groleau a ensuite évoqué la faiblesse des médias pour parler d’agriculture en spécifiant que la couverture médiatique n’est faite que pour intéresser le lecteur sans comprendre les enjeux agricoles ! À ses yeux, seule La Semaine verte trouve grâce !

Groleau s’attend à une critique du modèle de l’UPA en conclusion des sommets !

Marcel Groleau a ensuite critiqué la démarche des trois Sommets de l’Alimentation qui selon lui cachent quelque chose. Il dit avoir été déçu de sa participation à la journée «consommateur» du 21 octobre où l’on n’a pas fait la distinction entre les besoins du consommateur et du citoyen selon lui : « Le besoin d’un citoyen c’est une chose, le besoin d’un consommateur c’est autre chose ! Le consommateur n’est préoccupé que par le prix!» dit-il. Et il a ajouté : « Je vous le dis, le Sommet va vers une critique du modèle de L’UPA!».

Animosité contre Paradis et crainte de voir des producteurs abandonner

Il a dit son amertume envers le ministre Paradis qui a dit lors de sa visite au Conseil des entrepreneurs agricoles qu’il n’aimerait pas être président de L’UPA, car «ça doit être difficile à diriger», Marcel Groleau a répondu : « Non ce n’est pas difficile, car j’ai 41 groupes qui ont choisi de travailler ensemble». Il a ensuite déploré que le gouvernement dans sa recherche d’équilibre budgétaire n’ait pas eu de vision de développement agricole. « Si j’étais ministre de l’Agriculture j’investirai 150 millions par an sur 5 à 7 ans en agriculture. Si on ne fait rien, on va passer de l’inquiétude à l’abandon.»

Jean Garon rapidement évoqué !

Sur Jean Garon et l’Institut Jean-Garon, qu’il a pourtant décrié le jour du lancement sur Twitter en parlant d’usurpation, il a émis un court commentaire en milieu de discours en promettant d’y revenir, mais  sans le faire : « J’ai beaucoup de respect pour M.Garon. Récemment il y a un monsieur qui a parti un Institut Jean-Garon, on va y revenir… mais j’aimerais dire que ma mère qui était une libérale, la seule fois qu’elle a eu une infidélité politique, elle a voté Garon», a précisé Marcel Groleau dans un discours émotif.

Il a conclu son discours fleuve avec cette phrase, « On ne peut fermer les yeux sur le mépris du ministre envers l'UPA », qui a été suivie  par la traditionnelle ovation des délégués.

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