Décès de l’irréductible gaulois

L’un des rares fromagers de la province à assurer la production de son fromage du début à la fin est décédé cette semaine selon l'information reçue à La Vie agricole. C’est à Saint-Basile-de-Portneuf que l’on retrouve l’un des meilleurs fromages au lait cru grâce à ce français arrivé il y a cinq, lui qu’on appelle le «repreneur» du Chevalier-Mailloux.

Il a connu dès 2009 la menace de la bactérie E.coli  qui l’a contraint à jeter des milliers de meules de fromage sous l'ordre du ministère de l'Agriculture, des Pêcheries et de l'Alimentation du Québec (MAPAQ). Épisode douloureux pour une première année d’exploitation. Il s’est battu pour réussir jusqu’à porter son Gaulois de Portneuf et sa Tomme – au lait cru! – sur les tables des plus grands restaurants au Québec.

Jean-Luc Boulay, chef du restaurant Le Saint-Amour, à Québec témoignait à La Presse en 2015 : «Rudy m'apporte ses fromages comme s'il m'apportait des lingots d'or. Ça, ça fait plaisir».

Et Rudy Ducreux de confier à La Presse cette même année :  «Je résiste encore et je m'en sors bien. Mon but, c'est de vivre de mon métier et de ma passion».

La Vie agricole a apprisd’une source bien informée que Rudy Ducreux nous a quittés cette semaine.

Rudy adorait son métier et grâce à son savoir, un peu de France brille sur les plus grandes tables des plus grands restaurants de la province.

Une cellule d’urgence a été mise en place par le MAPAQ pour  la gestion de la ferme. 

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