Le porte-parole du Parti Québécois en matière d’agriculture, André Villeneuve, estime, tout comme l’Union des producteurs agricoles (UPA) que le lien de confiance entre les agriculteurs et le ministre Pierre Paradis est brisé. Le 12 décembre dernier, L’UPA a mis le gouvernement du Québec en demeure en raison des changements prévus au Programme de crédit de taxes foncières agricoles. Toutefois le premier ministre Philippe Couillard garde une totale confiance dans son ministre de l’Agriculture.
« Quand les agriculteurs en sont rendus à mettre en demeure le gouvernement, ça démontre la profondeur de leur mésentente. Depuis des mois, nous nous époumonons, aux côtés des agriculteurs, à dénoncer les impacts des changements apportés au programme de taxes foncières par le gouvernement libéral. La seule réponse de Pierre Paradis a été de se moquer des agriculteurs en les traitant de menteurs ne sachant pas compter. La farce a assez duré. Le ministre Paradis a induit les agriculteurs en erreur. Dans le dossier des taxes comme dans plusieurs autres, il a perdu la confiance du milieu agricole. Le premier ministre doit en prendre acte et faire le nécessaire : retirer à Pierre Paradis ses fonctions», a déclaré André Villeneuve.
Les calculs de l’UPA, basés sur les chiffres du MAPAQ, soutiennent que parmi les 83 % d’agriculteurs qui subiront une hausse de taxes, plusieurs devront débourser des milliers de dollars de plus, pour une augmentation moyenne allant de 30 % à 40 %. Cette analyse a été appuyée par une étude indépendante de la firme Forest Lavoie, commandée par la Coop fédérée.
Le premier ministre en appui à son ministre de l’Agriculture
Le premier ministre Philippe Couillard a quant à lui confié à La Vie agricole, dans une entrevue exclusive : « Ce qu’on a présenté ce sont des chiffres brut. En terme net, on ne retrouve pas les impacts mentionnés publiquement.»