Rejoint par téléphone François Dumontier, directeur-adjoint aux relations publiques et gouvernementales à la Fédération des producteurs de lait (PLQ) a accordé une entrevue à La Vie agricole. S’il nie catégoriquement que du «vrai lait» soit entré au Canada» depuis les États-Unis ces dernières années, il estime par ailleurs que l’avenir de l’industrie du lait est très positif !
Sur le coût de la publicité du lait
François Dumontier nous a précisé que le cout total de la publicité pour le lait serait plutôt de l’ordre de 80 millions de dollars pour le Canada dont 40 millions au Québec. Mais il précise : « De ces 40 millions de dollars, 20 millions seulement servent à la promotion par la publicité et l’autre 20 millions de dollars est attribué à la recherche et au développement.»
Il précise :« Les effets directs de la publicité sur les ventes ne peuvent pas être prouvés par personne et c’est le cas de chaque produit dans le monde du marketing mais ce qui est validé c’est la compréhension et la qualité des messages»
Un avenir laitier prometteur
Nous vivons actuellement une croissance de la consommation dans l’industrie laitière selon François Dumontier et il est très positif sur l’avenir du secteur : « Il y a 20 ans, le beurre était banni car associé au cholestérol. Aujourd’hui les chefs en font la promotion. Cela contribue à l’augmentation de la production de lait. Elle est d’environ 15 % depuis les deux dernières années. »
Et ce lait que nous jetons ?
Interrogé sur le lait jeté, il répond : « Vous savez qu’il y a dans le lait, la matière grasse pour le lait et la crème et la protéine pour le yaourt et le fromage. La technologie ne permet à personne dans le monde de jouer dans la vache et comme on a avec la gestion de l’offre l’obligation de répondre à 100 % des marchés on a autant de matière grasse que de solides non gras. La vache naturellement produit plus de solide non gras que de matière grasse. Il y a donc toujours plus de protéines que ce que le marché a besoin. Comme nous avons une augmentation de la production laitière due à une augmentation de la consommation on se retrouve avec plus de protéines et il faudrait être en capacité plus grande de séchage chez les transformateurs ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle. C’est un phénomène nouveau et ils vont tous s’adapter. Rappelons aussi que ce qu’on jette comme lait au Québec c’est 0,5 % de la production, bien moins qu’aux États-Unis», dit-il.
«Aucun vrai lait en provenance des États-Unis», dit Dumontier !
À la question à savoir s’il est entré des États-Unis du lait ces dernières années autre que le lait diafiltré, sa réponse est catégorique : « Il n’est pas entré de lait en tant que tel des États-Unis, juste du lait diafiltré qui a d’ailleurs un impact sur notre surplus de protéines», de dire Dumontier.
Il nie donc toutes les informations que certaines sources nous rapportent comme quoi l’augmentation de la production de lait actuelle ne serait pas seulement due à une augmentation de la consommation de produits laitiers mais aussi liée à l’importations de « vrai lait» des États-Unis au cours des dernières années, ce qui est totalement interdit dans le cadre de la gestion de l’offre.
«Affilié à L’UPA, le choix des producteurs» dit Dumontier.
Sur le pourcentage de l’administration du plan conjoint retourné à l’UPA il nous répond : « C’est un choix fait par les producteurs qu’on soit affilié à l’UPA. Il n’y a pas à ma connaissance de résolution qui aille dans un autre sens. S’il y a des producteurs que ça préoccupe, ils ont beau jeu de faire des représentations et de présenter de nouvelles résolutions à la prochaine assemblée générale».