« Je constate une situation économique favorable qui se poursuivra au cours des prochaines années. La vigueur économique a permis au Québec de se positionner comme champion de la création d’emploi, 40 % des emplois créés au Canada» a dit le ministre des Finances du Québec en introduction lors de sa conférence de presse au centre des congrès de Québec ce midi.
Les régions du Québec contribuent à l’essor du Québec et le ministre a annoncé plusieurs investissements à l'agriculture, aux régions et à la transformation alimentaire. ( Voir autre texte) : «Grâce à la croissance économique nous avons les moyens de réduire le fardeau fiscal des Québécois. Ce budget confirme la santé économique et financière retrouvée.»
«Nous gardons la dette sous contrôle pour les cinq prochaines années. Nous faisons exactement ce que nous avions dit que nous ferions.»
Le rapport Robillard n’est pas mort selon Moreau
Pierre Moreau, président du Conseil du trésor a, pour sa part, déclaré : « Depuis le début de notre mandat, nous avons rétabli l’équilibre budgétaire. L’effort a été collectif et l’appareil de l’État a été mis à contribution. La constance et la stabilité font en sorte que nous maintenons l’équilibre budgétaire qui repose sur deux piliers, la bonne tenue de l’économie et un contrôle des dépenses depuis notre présence au gouvernement.»
Pierre Moreau a déclaré préparer une deuxième série d’intervention de l’État au regard du rapport Robillard sur la révision des programmes. Le rapport Robillard en 2014 avait été critiqué par l’UPA qui dénonçait une volonté de toucher au Programme d’assurance stabilisation des revenus agricoles.
Une dette brute contrôlée
Dans «La documentation budgétaire», page 19, il est précisé dans le paragraphe sur la dette du gouvernement : « Le gouvernement s’est donné des objectifs de réduction de la dette qui ont été inscrits dans la Loi sur la réduction de la dette et instituant le Fonds des générations.» et que pour l’année financière 2025-2026 : « la dette brute ne pourra excéder 45 % du PIB et que la dette représentant les déficits cumulés ne pourra excéder 17 % du PIB.». Le Québec selon le graphique présenté dans le fascicule fourni par le gouvernement présente actuellement une dette brute au 31 mars prochain à 54,9 % du PIB.
Le PQ, la CAQ et QS attaquent le projet du gouvernement
Pour Nicolas Marceau, critique péquiste en matière de finances : « Nous avons ici le budget de l’année préélectorale. Après trois ans de démolition, les libéraux promettent de rafistoler.»
Pour François Legault : « L’économie est un échec annoncé. On ne prévoit que 1,7 % de croissance alors qu’on parle de 2 % en Ontario et 2,2% aux États-Unis. C’est une gestion de petite politique. On coupe dans les budgets en début de mandat et on remet l’argent à la veille des élections.»
Pour François Bonnardel, critique en finances à la Coalition avenir Québec : « On peine à rattraper le Canada. On continue à être les plus taxés. Le Québec mérite mieux.»
Pour Manon Massé de Québec Solidaire : « Après avoir mis le feu, ce n’est pas parce qu’on refait la peinture que ça règle le problème. Le grand perdant de ce budget est à mes yeux l’environnement.» Malgré les surplus budgétaires, on ne mise pas assez sur le transport collectif selon Mme Massé pour qui le Réseau électrique métropolitain (REM) n’est pensé que pour l’île de Montréal alors que les besoins sont à l’est du Québec.