Une partie du budget tourné vers l’agriculture et les régions

Dans le budget quinquennal présenté ce matin par le ministre des finances, Carlos Lietao, les régions et l’agriculture sont à l’honneur. Il y est précisé que l’avenir du Québec et sa prospérité passe aussi par le développement économique de toutes les régions. La Vie agricole a pu assister au huis clos et vous livre le résumé pour ce qui concerne les secteurs agricole et régional.

Un Fonds d’appui au rayonnement des régions

Le ministre Leitao rappelle qu’il a annoncé en octobre 2016 des ressources de 400 millions de dollars aux régions au cours des quatre prochaines années. Il porte ce soutien à 522 millions de dollars. Le gouvernement crée ainsi le Fonds d’appui au rayonnement des régions (FARR). Ce fonds sera doté de 310 millions de dollars d’ici cinq ans et réservera 212 millions de dollars qui viseront à la mise en œuvre des ententes pour à reconnaître à Québec le statut de Capitale nationale et à Montréal celui de Métropole.

Vers une politique bioalimentaire

Puisque l’agriculture contribue de façon essentielle à la vitalité des régions, à leur dynamisme économique et à l’occupation du territoire, le ministre Leitao rappelle qu’à l’automne 2017 le Sommet de l’alimentation réunira les principaux acteurs du domaine alimentaire en prélude à la future politique bioalimentaire du gouvernement. À l’écoute des citoyens qui souhaitent de plus en plus avoir accès à des produits de l’agriculture de proximité, le Plan économique du Québec prévoit des sommes de 42,5 millions de dollars sur cinq ans pour appuyer l’agriculture novatrice dont l’agriculture biologique et la recherche et l’innovation dans le secteur de la transformation alimentaire.

La modernisation des bâtiments et des équipements pour aider à la compétitivité !

D’ici à cet automne, le ministre annonce des crédits de 159 millions de dollars alloués à l’agriculture pour soutenir les investissements et améliorer la compétitivité des entreprises agricoles. Le ministre Leitao souhaite ainsi aider au développement de l’agriculture du Québec et appuyer les producteurs agricoles dans la modernisation de leurs bâtiments et équipements. Le programme d’aide à l’investissement en agriculture, doté de 95 millions de dollars sur cinq ans, soutiendra les investissements agricoles visant notamment l’amélioration du rendement énergétique et le bien-être animal.

Moins de pesticides dans le futur et des aides au développement des serres

Par ailleurs, 64 millions de dollars seront consacrés au cours des cinq prochaines années à l’agriculture novatrice, à la transformation alimentaire et à la réduction de l’utilisation de pesticides. Ces sommes permettront aussi le financement d’un programme de rabais d’électricité pour favoriser le développement des serres et à l’élargissement du Programme de soutien au drainage et au chaulage des terres afin que 34 nouvelles MRC puissent en bénéficier. Pour accélérer les investissements dans ce secteur, le ministre des Finances présentera un projet de loi omnibus en automne prochain. Avec le nouveau programme de rabais d’électricité, les entreprises pourront bénéficier d’un rabais maximal de 20% pendant quatre ans qui permettra un remboursement équivalant à 40 % des investissements admissibles effectués. Selon le ministère des Finances, il est prévu que le nouveau programme pourrait entraîner des investissements atteignant 13,5 millions de dollars d’ici le 31 décembre 2020.

Le développement durable obtient 213 millions de dollars

Au cours des cinq prochaines années, le gouvernement consacrera des sommes additionnelles de 231 millions de dollars à la protection de l’environnement et des ressources renouvelables du Québec. Le ministre a annoncé ce matin 70 millions de dollars pour la promotion des comportements écoresponsables, 45 millions pour la prévention des risques liés à l’érosion des berges et 46 millions à la future stratégie québécoise de l’eau afin d’améliorer la gestion et la qualité de l’eau, 24 millions de dollars dans les piscicultures gouvernementales et dans la production des plans forestiers.

Développement des terres en friche pour objectif

Conscient que les terres québécoises propices à l’agriculture constituent une ressource limitée puisqu’elles ne représentent que 3,15 millions d’hectares, soit 2 % du territoire ( les superficies agricoles ont même diminué de 2001 à 2011 de 75 000 hectares – Le plan économique du Québec, 10.2.6 page B.216), le gouvernement est à l’écoute des inquiétudes de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ) et favorisera l’exploitation des terres en friche. Il prévoit aussi compenser la perte de terres agricoles de qualité lors de la mise en place de projet tel que le Réseau électrique métropolitain (REM).

 

 

 

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