Les données d’un sondage mené en mars 2017 par la firme Segma Recherche, pour le compte de la Filière biologique du Québec, font ressortir que les aliments biologiques ont pris une part significative dans l’alimentation globale des Québécois. En effet, le sondage révèle que 40 % des consommateurs bio mettent de 11 % à 30 % d’aliments bio dans leur panier d’épicerie alors que 22 % consacrent plus de 30 % de leurs achats à ce type de produits. De plus, l’entrée de 11 % de nouveaux consommateurs en 2016 est un indicateur que le bio n’est pas qu’un engouement ponctuel mais bel et bien une tendance lourde de consommation.
La Filière biologique se réjouit de ces résultats très encourageants pour le secteur bio. Pour M. Daniel Dubé, président de la Filière, « il est réconfortant de constater que les gains de consommation sont rendus possibles notamment grâce à une meilleure perception des consommateurs au regard de la variété et la disponibilité des aliments biologiques dans les différents points de ventes. » Les efforts des magasins spécialisés et des grandes surfaces se reflètent enfin dans ce sondage, ajoute M. Dubé.
Les données du sondage révèlent également que les consommateurs diversifient davantage leurs paniers en étendant leurs achats à différentes catégories de produits biologiques frais et transformés. De plus, la régularité d’achat gagne aussi du terrain. Alors que 20 % des répondants disent consommer des produits bio sur une base quotidienne, 40 % affirment le faire sur une base hebdomadaire.
Selon M. Dubé, « cette plus grande régularité d’achat permet d’améliorer la mise en marché et la rotation des produits offerts sur les tablettes des magasins ».
En ce qui concerne les motivations d’achat de produits bio, la santé serait la principale motivation individuelle. On remarque cependant une progression rapide du facteur « goût des produits », qui est passé de 62 % en 2013 à 74 % en 2017. La qualité et la texture des produits sont également en hausse dans les facteurs de motivation des consommateurs. Devant ces résultats, M. Dubé, se dit heureux de constater que les aliments bio se positionnent désormais clairement comme des aliments sains et savoureux.
Par ailleurs, les perspectives du marché québécois des produits bios demeurent bonnes. M. Dubé en conclut que « considérant les objectifs publics en matière de diminution de l’usage de pesticides, le développement du secteur biologique devrait obtenir une place de choix dans la prochaine politique agricole et agroalimentaire québécoise, ainsi que dans les priorités du cadre stratégique de Cultivons l’avenir 3, qui constituera le fondement des programmes et des services gouvernementaux en agriculture au Canada».