Catastrophe et Sécurité alimentaire, quel avenir nous réserve-t-on ?

On apprenait au cours des dernières semaines que le nombre de tempêtes et de changements climatiques brusques allait progresser exponentiellement au cours des prochaines années. Ainsi, et on l’a vu avec l’ouragan Harvey au Texas – personne n’est à l’abri d’une catastrophe qui pourrait changer radicalement notre style de vie. On l’a vu avec La Nouvelles-Orléans et Haïti, certaines régions n’ont pas le temps de se rebâtir que déjà elles affrontent un nouveau désastre. Nous avons la nette impression que les phénomènes prennent de plus en plus d’ampleur dans leur intensité et sur la somme des dégâts qu’ils provoquent.

La force de l’ouragan Irma, au maximum de l’échelle mesurable, en est la preuve terrifiante. Ainsi, qu’adviendrait-il d’une catastrophe à caractère climatique ou environnementale ? Qu’on assiste tout simplement à une pluie incessante ou une tornade pouvant détruire une bonne partie de nos immeubles? Comment pourrions-nous composer avec la destruction soudaine de nos champs et de nos infrastructures en agriculture (granges, cheptels, etc.) ?

Et je n’ai pas mentionné ici les risques environnementaux causés par l’action humaine ou même la guerre. La plus récente crise impliquant la Corée du Nord a de quoi faire frémir. Car à chaque bombe nucléaire que l’on teste et que l’on fait exploser, nous répandons dans l’atmosphère des radiations susceptibles de nous tuer à plus ou moins brève échéance, de même qu’une contamination certaine de notre habitat et de nos terres.

Quel est le plan “B“ du gouvernement fédéral ?

Bien évidemment, aucun gouvernement ne peut être paré à de telles catastrophes. Peu de gens à ce jour ont aussi osé aborder la question de la sécurité alimentaire en cas de catastrophe. Sommes-nous prêts à dépendre d’une production étrangère pour une période plus ou moins longue? Quel est le plan “B” du gouvernement fédéral en cas de désastre majeur?

Quelles seront nos sources d’approvisionnement? Aurons-nous les moyens de reconstruire les infrastructures agricoles détruites ? Et si nous devions décontaminer des étendues à grandes échelles ? Qui paierait la facture?

Il s’agit d’autant de questions qui – il n’y a pas si longtemps – relevaient d’un scénario de film ou carrément de la science-fiction. Avec une planète qui se transforme et qui s’épuise, le tout conjugué aux changements climatiques toujours aussi imprévisibles, on ne peut plus rien prendre pour acquis. Nous sommes dorénavant tous soumis à l’aléa de l’imprévisible.

Sans nécessairement verser dans des scénarios “de peur”, il est plus que jamais urgent de prévoir l’imprévisible avant que celui-ci ne s’invite par la porte d’en arrière.

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