Les Producteurs de lait du Québec par la plume de son président, Bruno Letendre, déclare ce soir sur leur site, refuser l’intimidation américaine.
«Dimanche soir à la table de négociation de l’ALENA, les Américains auraient demandé l’élimination de la gestion de l’offre au Canada d’ici 10 ans.», écrit Bruno Letendre, président de la Fédération du lait au Québec, Les Producteurs de lait du Québec.
Il ajoute : « Les médias rapportent que “le Canada a jugé cette demande comme étant ridicule et a mis fin à la conversation sur la gestion de l'offre tandis que le négociateur a accueilli ces demandes par une fin de non-recevoir.“ La proposition est en effet totalement irrecevable. Elle s’ajoute à la série de demandes exagérées des Américains dans d’autres secteurs de la négociation. »
Bruno Letendre dit ensuite apprécier la réaction rapide et très ferme du gouvernement en appui au secteur laitier. Il rappelle que cette réaction du gouvernement fédéral « est conforme à son objectif de négociation qui est de maintenir l'exception de l’ALENA visant à préserver la gestion de l'offre du Canada.»
Il insiste sur la mobilisation de l’ensemble de la société et de ses décideurs pour sauver la gestion de l’offre : « Nous avons également le soutien très ferme du gouvernement du Québec et de nombreux autres partenaires d’affaires et de la communauté. Avec la gestion de l’offre, les Canadiens ont accès à des aliments de très grande qualité, produits localement. Nous évitons la surproduction et le dumping sur le marché mondial que pratiquent les Américains. Nous retirons notre revenu directement du marché, sans que l’État ait à nous soutenir par des subventions. La gestion de l’offre est aussi légitime que la politique agricole américaine, leur “Farm Bill“, qui repose sur des subventions de mille milliards sur dix ans et qui ne fait même pas l’objet des négociations de l’ALENA.»
«Nous continuerons de suivre de près cette négociation avec nos partenaires des autres productions sous gestion de l’offre, l’UPA et Les Producteurs laitiers du Canada.» conclut-il accompagné du slogan «Demeurons forts et unis.»