Bien que ce titre puisse relever de la fiction, nous ne sommes pas si loin de la réalité. Ma fille Clothilde est devenue “vegan” il y a de cela presque deux ans. Âgée maintenant de 18 ans, elle ne cesse de me sensibiliser pratiquement à tous les jours sur la nécessité d’abandonner la viande à cause de l’immense empreinte environnementale causée par l’industrie de l’élevage: épuisement des sols pour la grande culture de grains, utilisation des fertilisants et pesticides, immense consommation en eau, gestion parfois problématique du lisier, et j’en passe.
Il est indéniable que l’élevage laisse des traces. Mais il faut bien manger! Non? Je me suis mis à fouiller davantage le sujet. Ainsi, on peut y apprendre assez rapidement que la Chine travaille actuellement à la construction d’une méga usine évaluée à plus de 50 millions de dollars et destinée au clonage à grande échelle de vaches, de chiens, et de chevaux. On pense à terme à produire via le laboratoire et la croissance, plus d’un million de têtes annuellement. Mais encore, là, il demeure une certaine empreinte environnementale puisqu’il faudra continuer à nourrir tous ces animaux en “croissance” jusqu’à l’âge adulte. L’alternative chinoise n’est donc pas parfaite d’un point de vue strictement environnemental.
Puis, il y a eu cette start-up californienne “Memphis Meat” qui a réussi à produire de la viande de boeuf et de poulet à partir de cellules saouches. Bien que le prix ait été prohibitif à ses débuts, la valeur actuelle de ce type de viande élaboré scientifiquement en laboratoire, devient de plus en plus abordable, à un point tel que certains scientifiques et industriels prévoient une percée du marché de masse dans quelques années.
Si on se reporte dans l’avenir, quelle sera l’utilité de poursuivre l’élevage alors qu’on pourra reproduire exactement la même viande sans l’impact négatif sur l’environnement?
Il n’est pas non plus impossible que cette même technologie soit utilisée pour créer un lait – comme s’il était issu de la vache même!
Bien évidemment, certains me diront que tout cela n’est que fabulation. Mais si la science devait poursuivre vers une commercialisation de la viande dite “de cellules souches”, il s’agira très certainement d’un premier pas vers la fin de l’élevage à grande échelle comme on le connaît aujourd’hui. Et ce sera aussi une très bonne chose pour la planète Terre.