Malmené depuis hier alors que le FM93 a dévoilé que l’abattoir dont il est propriétaire serait dans le collimateur des inspecteurs du MAPAQ, le député libéral Norbert Morin, s’est expliqué ce matin sur les ondes de CIQI-FM en entrevue avec Michel Cloutier.
« Je ne suis jamais là. C’est ma conjointe, mon beau-frère et des employés qui gèrent (…) Les inspecteurs et inspectrices qui viennent à la boucherie pourront vous le confirmer» a-t-il dit.
«Jamais au grand jamais je ne suis intervenu. (…)» a-t-il martelé.
« La boucherie Richard Morin existe au-delà de 100 ans. Elle a toujours eu un contrat de viande et elle a toujours abattu des animaux. (…) En 2011 l’abattoir a changé complètement avec le programme d’abattoirs de proximité. On a adhéré à ce programme et on a adapté nos façons de faire (…) C’est un abattoir de service qui abat des animaux pour les agriculteurs, on débite l’animal, on le congèle, on fait tout ce qu’ils veulent et on le livre congelé. On peut vendre aussi de la viande achetée à des agriculteurs au comptoir.»
Questionné par l’animateur à savoir si quelqu’un a été malade, le député a répondu : «Je suis le premier client et j’ai 72 ans»
Questionné à savoir s’il y a eu des constats d’infraction dans les derniers mois, il a reconnu :
« Oui, on a eu un constat dans les derniers mois. Une carcasse de viande qui a mal vieilli. (…) Après 15 jours il commençait à y avoir un peu de…. Et on n’a pas contesté parce que l’inspectrice avait raison, mais j’aimerais que lorsque l’inspectrice revient qu’elle indique sur son rapport ce qui a été corrigé. (…)»
Les étoiles du MAPAQ
L’animateur demande alors si la solution ne passerait pas par un système attribuant plus ou moins d’étoiles selon leur qualité pour les boucheries et abattoirs pour mieux informer les consommateurs : « Ce ne serait pas une mauvaise idée», de souligner Norbert Morin.
Le député Morin n’a pas voulu s’avancer pour dire si dans d’autres abattoirs et boucheries la situation risquait d’être similaire : « Je ne ferai pas comme certains politiciens qui ont traité ma boucherie d’un nom pas très correct», faisant sans aucun doute allusion à François Bonnardel de la CAQ qui a qualifié celle-ci de « soue à cochons». « Mais c’est sûr qu’un inspecteur qui entre dans un abattoir comme le mien, il repart pas sans…».
Une attaque politique
Il a aussi déclaré que cette situation n’a été mise en lumière que parce qu’il est député et qu’on cherchait ainsi à lui nuire. « Je suis convaincu que c’est une attaque politique mais moi je peux supporter cela mais pensez à l’état d’âme de ma femme et de mes employés!» a-t-il conclu la voix pleine d’émotion.