L’utilisation de l’azote, lorsqu’il s’agit de la production de la betterave à sucre, est un équilibre délicat à établir. Des niveaux d’azote supérieurs signifient plus de betteraves par acre. Toutefois, trop d’azote réduit la teneur en sucre. Donc, il est important de s’assurer que la culture et l’environnement aient la bonne quantité de nutriments au bon moment.
Les pratiques de production de betteraves à sucre en Ontario ont changé au cours des dernières années. Avec les agriculteurs qui utilisent des variétés à résistance élevée au rendement de glyphosate, les dates des récoltes sont passées de la fin octobre, début novembre au début et à la mi-septembre. Certains producteurs sont passés à des rangées plus étroites et à une densité de peuplement supérieure, comparativement aux rangées traditionnelles de 76,2 cm (30 po).
Avec l’aide du financement de Cultivons l’avenir 2, la Dre Laura Ven Eerd, du campus de l’Université de Guelph, a mené un projet de recherche pendant plusieurs années pour déterminer si ces changements de production ont un impact sur les exigences de l’engrais azoté de la culture de betteraves à sucre de l’Ontario et pour développer de meilleures pratiques de gestion pour les producteurs.
Les essais du campus Ridgetown ont démontré que les densités du semis mises à l’essai et les dates de récoltes n’ont pas influencé les exigences en matière d’engrais azoté ou le taux le plus profitable d’azote pour les betteraves à sucre. Donc, les producteurs peuvent appliquer l’azote d’un même taux, peu importe le moment où ils récoltent leur culture ou la densité du semis qu’ils choisissent.
Toutefois, les récoltes plus tardives ont démontré des niveaux significativement supérieurs d’azote extraits du sol et dans les racines des betteraves à sucre extraites des champs. Cela signifie que les producteurs qui récoltent tardivement réduisent la probabilité de perte d’azote.
En général, le taux d’application le plus rentable d’azote pour les betteraves à sucre du sud-ouest de l’Ontario s’est avéré être de 136 kilogrammes par hectare. Ceci était la première étude à inclure des revenus et des coûts variables pour le calcul des taux d’azote recommandés pour les betteraves à sucre. À la suite de ce projet, les meilleures pratiques de gestion développées furent partagées avec l’industrie de la betterave à sucre en Ontario et au Michigan.
Le demandeur de ce projet est l’association ontarienne des producteurs de betteraves à sucre l’Ontario Sugarbeet Growers’ Association. Le Michigan Sugar Company est un partenaire associé au projet qui lui apporte un soutien financier. Ce projet ont été financés en partie par l’initiative fédérale-provinciale-territoriale Cultivons l’avenir 2 (CA2). Le Agricultural Adaptation Council participe à l’exécution de CA2 en Ontario.