Lors de la présentation de l’exercice financier 2017 d’Agropur au Palais des congrès à Montréal ce 14 février, M. René Moreau et Robert Coallier, respectivement président et chef de la direction de la coopérative laitière ont reconnu que la baisse des primes versées aux producteurs américains a eu un effet positif sur le résultat de la coopérative en 2017.
Les dirigeants d’Agropur se sont par ailleurs félicités de l’augmentation de la ristourne aux producteurs québécois passée de 14 946 $ en 2016 à 16 178 $ en 2017. Ils ont par ailleurs assuré ne plus importer de lait diafiltré des États-Unis depuis mai 2016.
Agropur ne pratique pas la fiscalité comme Sodial
MM. Moreau et Coallier ont aussi confirmé à La Vie agricole ne pas pratiquer le stratagème démantelé récemment par l’émission d’enquête de France 2 «Cash Investigation» qui a démontré que la plus grosse coopérative laitière en France, Sodial, enregistre des marques par l’entremise de holdings financiers dans des paradis fiscaux ce qui a pour effet de détourner des revenus censés être remis aux producteurs. Nous enregistrons des marques pour les protéger dans le monde, mais nous garantissons que les revenus sont comptabilisés dans la coopérative ont fait savoir les dirigeants d’Agropur. «Pas de danger, on enregistre des marques, mais les revenus retournent à la coopérative», ont-ils dit.
La croissance est due aux exploitations chez nos voisins du sud.
Dans le rapport annuel, il est clairement inscrit concernant les exploitations aux États-Unis: «Du côté de nos activités américaines, l’excédent d’exploitations a progressé de 10,5 % par rapport à l’excédent de 2016. L’augmentation des volumes de ventes de fromages et de production de lactosérum a grandement contribué à cette croissance. (…) Autre fait positif de l’exercice en raison de l’abondance du lait disponible, les primes payées aux producteurs ont diminué par rapport à 2016, générant des économies importantes.»
Agropur rappelle toutefois que son exercice financier de 2017 est affecté par « Une augmentation des salaires aux États-Unis, conséquence directe de la main-d’œuvre dans certaines régions où sont situées nos usines».
«Notre croissance est attribuable en grande partie à notre développement aux États-Unis qui soutient nos résultats alors que le marché canadien subit les contrecoups de la forte concurrence», peut-on aussi lire dans le rapport annuel.