Pour Eugene Beaulieu et Balaji Venkatachalam, selon ce que rapportait Radio-Canada cette semaine, l’industrie laitière gagnerait, à long terme, à se départir du système de gestion de l’offre. Ils proposent ni plus ni moins d’abolir le système de gestion de l’offre canadien pour les produits laitiers du Canada. Et vont même jusqu’à dire que cette abolition aidera le Canada dans sa négociation avec les États-Unis concernant L’ALENA pour d’autres secteurs. La gestion de l’offre serait, selon eux, la carte à jouer pour dénouer l’impasse dans l’ALENA.
M. Beaulieu précise que «la demande internationale pour le lait augmente, mais que le système actuel limite les exportations canadiennes» et dit ne pas craindre l’invasion de lait de l’extérieur si on met fin aux systèmes de protection des frontières. Il avance que le lait pourrait aussi coûter deux fois moins cher aux consommateurs canadiens sans gestion de l’offre.
Cette option est loin de faire l’unanimité au Québec, même le premier ministre du Québec Philippe Couillard a pris officiellement la défense de la gestion de l’offre cette semaine. En point de presse cette semaine avec le premier ministre du Canada, il a dû rappelé à Justin Trudeau, en direct, l’importance du système actuel pour les producteurs laitiers du Québec alors que celui-ci semblait miser plus sur la sauvegarde du secteur de l'aluminium. Si Justin Trudeau a toujours laissé entendre qu’il souhaitait maintenir le système de gestion de l’offre, il n’a pas répondu ou émis quelque commentaire que ce soit quand M.Couillard est intervenu à ces côtés.