Ouest-France dévoilait hier qu’en France 135 élus, députés et sénateurs, réclament l’application stricte de l’interdiction des néonicotinoïdes à partir du 1er septembre 2018.
Plus d’une centaine de députés et de sénateurs ont exigé mardi une application stricte de l’interdiction des néonicotinoïdes à partir de cet automne, en limitant au maximum les dérogations, et une meilleure traçabilité pour le miel.
«Réunis dans un comité de soutien à l’abeille et aux apiculteurs, ces 135 élus entendent soutenir la filière apicole, qui emploie environ 100 000 personnes en France, et protéger les abeilles, alors que la production nationale a été divisée par trois entre 1995 et 2016 et que les importations ont augmenté d’autant», de spécifier Ouest-France.
La loi sur la biodiversité de 2016 prévoit l’interdiction des néonicotinoïdes en France à partir du 1er septembre 2018, avec des dérogations possibles au cas par cas jusqu’au 1er juillet 2020.
Mais la députée Delphine Batho a expliqué à nos confrères de Ouest-France : « Pour nous, les choses sont claires, c’est le moins de dérogations possibles ».
Il faut « faire en sorte que les consommateurs sachent ce qu’ils consomment », a souligné Henri Clément, porte-parole de l’Union nationale de l’apiculture française.
« Si on peut se réjouir d’une véritable prise de conscience sur la question climatique, on a vraiment laissé la biodiversité sur le bord du chemin dans nos priorités », a déploré Allain Bougrain-Dubourg, président de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO).