La gestion de l’offre au cœur du litige entre Bernier et le parti conservateur

Dans une déclaration faite sur son twitter Maxime Bernier a expliqué aujourd’hui pourquoi il quitte le parti conservateur du Canada et le moins qu’on puisse dire c’est que sa position divergente sur gestion de l’offre est l’un des enjeux qui aura mené Maxime  Bernier à prendre ses distances du parti conservateur: «Je suis en politique pour défendre des idées, de vraies idées conservatrices. Parce que je me soucie passionnément de l’avenir du Canada. Parce que je sais qu’une philosophie conservatrice qui s’appuie sur la liberté et le libre marché offre les meilleures solutions pour que notre société soit plus prospère, plus sûre et plus pacifique. (…) Je n’arrive toujours pas à comprendre comment un parti censé défendre le libre marché appuie un petit cartel qui fait augmenter artificiellement le prix du lait, du poulet et des œufs pour des millions de consommateurs canadiens». 

L’ALENA en danger à cause de la gestion de l’offre

Il ajoute : « Mais surtout la gestion de l’offre est devenue l’un des principaux obstacles à un accord avec les États-Unis sur l’ALÉNA. Les ex-chefs conservateurs Brian Mulroney et Rona Ambrose sont d’accord pour mettre cette question sur la table de négociation. 
Malgré cela, le Parti conservateur s’est rangé derrière le gouvernement libéral. Il appuie également les mesures tarifaires de représailles du gouvernement libéral, même si cela va nuire à nos entreprises et à nos consommateurs».

«Même si le Canada n’a aucune chance réaliste de remporter une guerre commerciale avec un voisin dix fois plus gros. Même si nous pourrions relancer les négociations avec succès si nous mettons la gestion de l’offre sur la table, et si nous acceptons l’offre du président Trump de négocier un démantèlement de toutes les barrières commerciales, comme l’a fait l’Union européenne, les libéraux font de la petite politique avec ce dossier d’une importance cruciale. Ils mettent en danger les 20 % de notre économie qui dépendent des échanges commerciaux avec les États-Unis ainsi que la prospérité future du Canada» de spécifier Maxime Bernier.

Un gouvernement Scheer désastreux 

«Je suis maintenant convaincu que ce que nous obtiendrons si Andrew Scheer devient premier ministre ne sera qu’une version plus modérée du désastreux gouvernement Trudeau. Au cours de la dernière année, j’en suis graduellement venu à la conclusion que ce parti est trop corrompu, intellectuellement et moralement, pour être réformé. Je sais pertinemment que beaucoup de membres du caucus s’opposent en privé à la gestion de l’offre».

(…)

Et il ajoute finalement : «Le Parti conservateur a abandonné les conservateurs. Il ne les représente plus. Et il n’a rien de substantiel à offrir aux Canadiens à la recherche d’une solution de rechange politique.  Si nous voulons que les principes conservateurs gagnent la bataille des idées, nous devons les défendre ouvertement, avec passion et conviction. 
C’est ce que je veux faire. Et c’est pourquoi, à compter d’aujourd’hui, je ne suis plus membre du Parti conservateur du Canada. Je veux faire de la politique autrement. Je trouverai une autre façon de donner la parole à des millions de Canadiens. Et je continuerai à lutter pour la liberté, la responsabilité, l’équité et le respect».

Pour le moment, on ne sait pas encore si ayant retrouvé sa liberté de parole, Maxime Bernier décidera de publier son livre qui a initié le conflit avec le parti conservateur.

 

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