Xavier Barsalou-Duval, député de Pierre-Boucher-Les Patriotes-Verchères, à la lumière de l’information d’une source gouvernementale selon laquelle l’autorisation a été donnée de sacrifier la gestion de l’offre, met en garde Justin Trudeau contre la moindre concession et appelle les élus à Québec comme à Ottawa, tous partis confondus, à le sommer d’une même voix de respecter le Québec et ses agriculteurs. « Just watch me» dit Couillard.
Xavier Barsalou-Duval met en garde Justin Trudeau sur le signal dangereux qu’enverrait la moindre concession sur la gestion de l’offre : « C’est franchement révoltant! Le Canada s’apprêterait à sacrifier les agriculteurs du Québec, qui en souffriront longtemps, pour éviter au secteur de l’automobile ontarien des surtaxes temporaires… Et comme d’habitude quand il s’agit d’enjeux cruciaux, le Québec n’a pas voix au chapitre. Au Bloc Québécois, nous savions que c’est le prix à payer pour la dépendance canadienne, mais nous n’avions pas besoin que le Canada nous en fasse encore la démonstration! », a fulminé Monsieur Barsalou-Duval.
« Il faut que les élus qui siègent à Québec et à Ottawa, tous partis confondus, fassent front commun et affirment d’une seule voix que nous refusons que les agriculteurs québécois soient abandonnés par un Canada soumis aux velléités de Monsieur Trump. La gestion de l’offre, nous la voulons intégrale! Le Québec ne tolèrera aucune brèche, aucun partenariat transpacifique 2.0, aucune promesse brisée de la part d’un premier ministre maintenant habitué à renier sa parole! Les aveux de Monsieur Mulroney sur l’abolition de la gestion de l’offre en sont la démonstration la plus récente », a poursuivi le député de Pierre-Boucher-Les Patriotes-Verchères.
« Au Québec, environ 83 000 emplois sont concernés par la gestion de l'offre. Nous comptons 5 300 producteurs de lait et 110 usines de transformation qui emploient des milliers de travailleurs dans ce secteur névralgique », a attesté le député de Pierre-Boucher-Les Patriotes-Verchères.
« On dirait bien que Monsieur Trudeau se prépare à faire une fois de plus la preuve de l’impossibilité systémique de sauvegarder les intérêts fondamentaux du Québec quant il s’agit de protéger ceux du Canada coast to coast», a conclu Xavier Barsalou-Duval.
Couillard réagit vivement en lançant la célèbre phrase de Pierre-Elliot Trudeau: « Just watch me» lors de la crise d'octobre de 1970!
«Il y aura des conséquences politiques sérieuses» si Ottawa signe une entente avec les États-Unis prévoyant des concessions sur la gestion de l'offre en agriculture, prévient Philippe Couillard selon ce que rapporte La Presse.
«S'il y en a qui pensent qu'ils peuvent passer à travers le Québec, j'insiste juste pour dire que oui, ils tiennent le crayon, mais il y aura des conséquences politiques sérieuses à poser un geste semblable.» a-t-il précisé.
Philippe Couillard fait «appel au ralliement» des Québécois pour appuyer les agriculteurs et «l'idée d'une agriculture à taille humaine, à taille familiale, l'idée qu'un peuple, qu'un pays, a le droit tout à fait légitime de structurer son agriculture comme il l'entend» précise La Presse.