Guerre commerciale : le gouvernement du Québec doit agir !

Les Producteurs de grains du Québec (PGQ) ont tenu une nouvelle rencontre d’urgence à propos de la situation de crise provoquée par la guerre commerciale impliquant notamment les États-Unis, en présence du ministre de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation, M. Laurent Lessard, de son sous-ministre, M. Marc Dion, et du président-directeur général de La Financière agricole du Québec (FADQ), M. Ernest Desrosiers. Au cours de cette rencontre importante, les représentants du gouvernement du Québec ont à nouveau reconnu l’impact négatif de la guerre commerciale sur le secteur des grains ainsi que le fait que les programmes actuels sont insuffisants. Par contre, les représentants du gouvernement n’ont proposé aucune solution à court terme permettant de résoudre cette crise ou d’en atténuer significativement les effets négatifs.

« Au lendemain d’un débat des chefs qui n’a même pas effleuré la question, nous appelons tous les partis politiques à prendre des engagements clairs et immédiats afin de protéger le secteur québécois des grains. Les prix sont en chute et le gouvernement américain ne fait qu’accroître le déséquilibre du soutien gouvernemental dont bénéficient nos concurrents. Une portion importante de l’activité économique des régions du Québec est aujourd’hui en péril. Le temps presse d’autant plus que le gouvernement américain vient d’annoncer son intention de verser une deuxième portion de son aide spéciale au cours des prochaines semaines. Il faut mettre fin aux tergiversations et agir », déclare le président des PGQ, M. Christian Overbeek.

Les demandes des Producteurs de grains du Québec sont les suivantes :

1. Un programme ad hoc immédiat pour compenser les pertes directes des producteurs, à mettre en place prioritairement pour le soya, en réponse au soutien américain de 12 milliards de dollars;
2. Une adaptation de moyen terme des programmes pour faire face à une période prolongée de bas prix;
3. La participation du gouvernement fédéral à la riposte nécessaire.

Selon les dernières données disponibles, l’impact négatif de la guerre commerciale sur le prix du soya peut atteindre la moitié des revenus nets d’un producteur. Par ailleurs, l’aide américaine à son secteur des grains atteint plusieurs fois le soutien reçu par les producteurs du Québec. L’aide spéciale du gouvernement américain à son secteur agricole s’ajoute à ce déséquilibre.

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