Et si on avait vraiment «la meilleure équipe» ?

Selon un message qui circule sur Facebook depuis hier certains producteurs laissent présager que le Canada aurait fait une très belle négociation dans le nouvel accord AEUMC mais qu’il ne faut pas le dire trop fort… pour que Trump ne s’en rende pas compte…du moins pas tout de suite!

Un internaute du monde agricole a écrit le 3 octobre: « Nouvelle trouvée sur le fil de presse de l'UPA ce matin.  Intéressant…Les négociateurs canadiens, reconnus comme étant parmi les meilleurs au monde en matière de commerce international, ont toutefois trouvé une astuce pour favoriser nos producteurs. Elle touche le lait diafiltré, la fameuse Classe 7, un concentré de protéines de lait de plus en plus populaire qui entre notamment dans la fabrication des fromages et des yogourts. “Il ne faut pas le dire trop fort, pour ne pas que les fermiers du Wisconsin s’en rendent compte. Idéalement, si ça restait en français, ce sera mieux ainsi!“, m’a lancé une source près des négociations à Ottawa».

La petite clause qui sauve tout !

L’internaute rappelle : «Cette Classe 7 permettait au Canada d’abaisser les prix du lait diafiltré afin que les transformateurs et les producteurs d’ici choisissent un produit canadien plutôt qu’américain pour fabriquer leurs yogourts et fromages. La Classe 7 devrait disparaître dans la nouvelle entente, ce qui permettra aux fermiers américains d’exporter davantage de lait diafiltré au Canada, faisant perdre de l’argent aux producteurs laitiers d’ici. Du moins, en théorie. En réalité, ce ne sera probablement pas le cas. Le Canada a en effet ajouté une petite clause ailleurs dans le traité qui prévoit que le lait diafiltré produit au Canada sera toujours au même prix que celui des États-Unis. Impossible, donc, pour les fermiers américains d’inonder à moindre coût le marché canadien. À Ottawa, on est confiant qu’à prix égal, les transformateurs d’ici vont continuer à utiliser le lait diafiltré canadien. Et c’est bien possible. À suivre».

Plusieurs sources se questionnent aussi depuis le lundi 1er octobre à savoir si  le lait diafiltré qui entre facilement depuis des décennies des États-Unis en raison de codes non semblable aux douanes sera limité après un changement de codification des agences fédérales et s’il sera inclus dans la brèche de  3,59%.

Marcel Groleau qui a fait le service minimum pour exprimer la colère du secteur laitier, contrairement à Bruno Letendre qui déchirait sa chemise dès 6 heures du matin à TVA le 1er octobre au matin, avait peut-être des raisons de ne pas jouer dans la parade!

Par ailleurs l’agenda du premier ministre Justin Trudeau confirme qu’il est au Québec aujourd’hui pour rencontrer l’industrie laitière. Où  sera-t-il ? Avec les producteurs à l’UPA ? Avec les transformateurs ?

 

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