Guy Debailleul, professeur associé à l’Université Laval et vice-président de l’Institut Jean-Garon, parle à Yannick Patelli, éditeur de La Vie agricole, du mandat de réflexion du 40eanniversaire de la Loi sur la protection du territoire agricole (LPTAQ) pour lequel l’Institut a été mandaté par le MAPAQ afin d’organiser quelques pistes de réflexion sur le développement de la Loi.
«Il y a eu une particularité au Québec par rapport à d’autres politiques de protection du territoire agricole ailleurs (…) Le choix a été fait d’emblée de protéger tout le territoire agricole (…) hors le problème du foncier n’est pas de même nature à Montréal ou au Lac Saint-Jean (…). Elle (La Loi) avait un avantage, c’était la simplicité. Elle (La Loi) limite l’évolution et limite la reconnaissance de la pluralité des situations.», précise-t-il.
M.Debailleul évoque les enjeux autour desquels l’Institut Jean-Garon va regarder un éventuel remaniement de la loi de protection du territoire agricole :
- La question de la concentration des terres,
- L’augmentation du prix de ces terres,
- La non-mise en valeur et non exploitation des superficies protégées,
- Le souhait actuel des consommateurs pour un accès à la proximité des produits agricoles,
- Les changements climatiques et ses impacts, etc.
Sur «L’Affaire Louis Robert» : Attention les agronomes décriés sont aussi coopératifs !
M.Debailleul profite de son passage sur le plateau de LVATV pour nous donner sa perception de «L’affaire Louis Robert».
Il souligne le désengagement du MAPAQ dans divers centres de recherche, mais précise aussi que plusieurs agronomes décriés dans l’actualité en ce moment sont rattachés à de grandes coopératives québécoises, propriétés de producteurs.
«On a tendance collectivement ou dans certains milieux médiatiques à rendre les choses manichéennes où il y a forcément un bon et un méchant», conclut-il.