Oubliez la 6/49 de l’agriculture: pensez à vos enfants !

Le sujet concernant la difficulté rencontrée par les agriculteurs à trouver de la relève revient régulièrement lorsqu’il s’agit de transférer la ferme et le patrimoine aux descendants. Pourtant il existe des raisons simples et faciles si on veut vraiment transférer et non gagner à la 6/49 ! Arrêtez de penser à la loterie et pensez plutôt à la relève !

Nombreux sont les producteurs qui espèrent que leurs enfants opèrent après eux leur exploitation, mais ils restent souvent avec l’imaginaire et l’espoir d’un montant pharaonique de quelques millions dans leurs poches. La nature humaine est ainsi faite !  Faut-il rappeler qu’une ferme moyenne dans les années 60 valait moins de 50 000 $ alors que celles d’aujourd’hui s’évaluent en millions de dollars la plupart du temps !

Si votre objectif est de vraiment transférer à vos enfants, un outil a été mis en place par la Financière agricole depuis plus qu’une dizaine d’années: il s’agit de la formule prêteur/vendeur. C’est un outil parmi d’autres, mais il semble simple et sous-utilisé !

Lors d'un transfert d'entreprise, la formule vendeur-prêteur de La Financière agricole peut s'avérer très avantageuse, tant pour le vendeur-prêteur que pour l'acheteur précise le site de la Financière. Et à la lecture des grands principes, elle n’a vraiment pas tort : un placement garanti à 100 % par La Financière agricole, des versements comme une rente mensuelle, un transfert graduel de l'entreprise, un soutien pour l'administration du prêt. Et pour l’emprunteur : un meilleur taux d'intérêt, une expertise professionnelle, un crédit d'impôt remboursable de 40 % des intérêts payés dans le cadre de la formule, aucuns frais administratifs pour le suivi. Et tout cela sans banque qui joue l’intermédiaire ! Cette entente est aussi possible  pour un acheteur non lié avec le vendeur !

Pour quelles raisons la Fédération de la relève agricole (FRAQ) et l’UPA communiquent si peu sur le sujet? Il existe des solutions est pourtant régulièrement on voit des agriculteurs déchirer leur chemise devant le ministre de l’Agriculture et pleurer sur le sort de la pauvre relève qui voudrait bien, mais qui ne peut pas ! Eh bien oui, elle peut ! Il suffit que la génération précédente ne vise pas le pactole d’un ou deux millions, mais plutôt un montant garanti année après année.

Quel est d’ailleurs l’intérêt d’avoir 2 ou 3 millions pour un parent vendeur pour les placer à la banque à 2 % quand la progéniture devra emprunter à hauteur supérieure à la valeur du placement des parents ?

Interrogée par La Vie agricole, Cynthia Byrne, conseillère en communication et relations publiques à la Direction des communications de La Financière agricole du Québec a expliqué que depuis sa création, la formule prêteur/vendeur a accordé 253 prêts pour un capital autorisé total de 110 M$. En 2017, il n’y a eu que 14 prêts accordés. En 2018, un peu plus, 36 prêts ont été accordés. Dans les cinq dernières années, 146 prêts ont été accordés au total, soit une moyenne de 29 prêts par année. Cela semble bien peu pour un Québec qui compte près de 30 000 fermes et qui dit bien souvent que l’un des principaux problèmes d’avenir de son agriculture, c’est sa relève !

 

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